M le Maudit

M le Maudit

COMMENTAIRES

Pour un film de 1932, il se regarde avec intérêt ! Quand le peuple, les bourgeois, les escrocs se liguent car un tueur d’enfants bouscule leurs petites habitudes. Les personnages sont top
3,6/5

Ce chef d'oeuvre a inévitablement pris un coup de vieux, mais il reste néanmoins un très grand film d'atmosphère dominé par la prestation remarquable de Peter Lorre, le tueur psychopathe qui siffle...

Pour moi la traque du siècle.
Incontournable

Il s'agit d'un film policier autour d'une enquête et d'une traque d'un tueur en série impitoyable... Sombre, violent, et bien interprété, il s'agit d'un film à voir absolument!
On se débriefe ça ICI 👉https://www.youtube.com/wat...

Film excellent , mené à bout de bras par l'inénarrable Peter Lorre .Inspiré par la vie et les crimes de Peter Kurten ( dit : le vampire de Dusseldorf ) dans les années 20 .Ce film est d'avantage réhaussé par une très réussie photographie amplifiant chaque expression de Lorre , nous terrifiant encore plus .Fritz Lang nous prouve qu'il était un grand visionnaire dans la réalisation , les plans et les mouvements de caméra , les angles choisis , les décos , les acteurs , chaque élément est un trésor , tout y est juste , précis , et dans tous ses films il en est de même .M le maudit est une perle , encore , et surtout aujourd'hui !

CRITIQUE AVEC SPOILERS

« Attend encore un peu, le méchant homme noir viendra avec sa petite hache, il fera du hachis de toi… Tu es dehors ! »
c'est cette comptine macabre,entonnée par une fillette qui sert d'introduction au film,

Et en effet il ne tarde pas à venir, sans sa hache qui doit l'attendre probablement sur sa table de torture mais avec une arme encore plus redoutable pour appâter une écolière qui vient de finir son officie : un ballon gonflable.
S'il n''est pas attifait d'un costume de l'époque à pompons et n'attends pas sa proie dans les égouts d'une ville de la côté du Sud-Est des Etats unis, il n'en garde pas moins sa voix sirupeuse qui sera son premier allié pour sévir dans les rues malfamées de Berlin.
Une ombre noire imposante sur un tableau d'affichage juché au dessus de sa proie, il va tuer dès lors l'intrigue du film se met en place.

Dans une atmosphère assez glauque et autoritaire qui dépeint parfaitement la fin de la République de Weimar et la montée du Nazisme, Berlin est hors d'haleine quotidiennement entre misère et psychose lié à ce tueur en série qui alimente la presse.
L'ambiance globale est intensifiée par les pellicules en noir et blanc qui durcissent ce Polar le valorisant dans son oppression, les prises de vues quant à elles sont vertigineuses ( les escaliers, les vues isométriques de la ville, et celle en plongée sur le malfrat délaissé par ses pairs ) et ajoutent une dimension au film.
Le choix des acteurs est également à mettre au crédit du réalisateur, pour les membres de la pègre, il a eu l'audace de prendre de vrais criminels qui n'ont pas besoin de surjouer.
Peter Lorre lui, en plus d'être le parfait sosie de Jacques Santini, il incarne parfaitement l'archétype du tueur en série pédophile avec son physique disgracieux et ses yeux exorbités ( Pardon Jacques ) il en abuse d'ailleurs, mais il a bien raison. Son physique inquiétant contrastant avec la candeur et la douceur qui émane de son visage tarabuste le spectateur.
Un film qui se conclut par une scène épilogue puissante, les membres de la pègre réunit à l'unisson contre M - Le maudit dans un procès pipé d'avance mais qui permet à l'audience de comprendre les motivations du tueur et au spectateur de s'interloquer sur le bien fondé de la peine capitale face à genre de cas.
Mention spéciale pour la performance d'acteur ahurissante de P.Lorre lorsqu'il évoque son aliénation et passe du posture de victime à un visage diabolique pour retomber dans une langueur profonde en un rien de temps avec maestria.

Malgré tout il y a deux aspects du film que je n'ai apprécié, je l'ai visionné en VOSTFR et les dialogues sont très criard flanqué à ça le rendu sonore strident de l'époque, ça devient vite agaçant.
Mai aussi les silences de plomb qui s'abattent sur le film régulièrement sans aucun bruitage, ni musique d'ambiance au point ou j'ai du vérifier si j'avais des problèmes audios, il s'agit ici de l'un des tous premiers film sonores du cinéma donc bien moi l'idée de moi d’émettre une critique à l'égard de la production qui s’avérerait injustifiée compte tenu du contexte de l'époque mais l'immersion se perd instantanément.

Ce film me plaît par sa misanthropie absolue.
Lang a une manière de filmer son espèce qui ne laisse à celle-ci pas la moindre chance d'apparaître comme précieuse.

Peter Lorre est hallucinant dans son jeu d'acteur , ce type est un extra-terrestre ,

un magistral exercice de style, un modèle absolu de mise en scène,
considérée comme une mise en équation de tous les éléments constitutifs
du film. Le moindre détail est chargé de sens, les plans s'imbriquent
selon un ordre infaillible

Film de chevet. Un des meilleurs films de tous les temps; au-dessus de Citizen Kane à mon sens. Indétrônable.

Grandiose ! cette histoire en fait est adaptée d'après la vie Peter Kurten , alias ' le vampire de Dusseldorf ' qui sévit en allemagne dans les années 30. Un Peter Lorre qui hypnotise ,avec ses yeux de fou !! des cadrages hallucinants dans un noir et blanc qui vous prend aux tripes , en même temps une satyre sociale d'un pays malade qui s'apprête à exploser , c'est parfaitement retranscrit dans le film. Tout le génie de Lang !

chef d'œuvre absolu que ce film de Lang(avec l'excellent Peter Lorre inoubliable dans le role de sa vie) son premier non muet et qui dresse tout d'abord le constat à travers M d'une société allemande en déclin et malade à l'image de sa maladie psychique(tueur d'enfants) en detresse et humiliée apres la guerre,paranoiaque et délatrice,une société particulièrement marquée d'où le fameux M qui marque Peter Lorre;la solitude du personnage illustre la "solitude" du pays sur le plan interational;sa traque et sa "persécution"sont le symbole d'une nation poursuvie par ses démons intérieurs;mais surtout ce film est prophétique car son procés par des gangsters à la place de la police et des forces normalement investies pour cette tache annonce le remplacement du gouvernement d'apres guerre par des criminels à l'idéologie extrémiste d'autant qu'à l'époque du film des députés nazis avaient déjà été élus au reichstag sous l'étiquette parti naional socialiste qui dominera plus tard en europe(les gangsters annoncent la gestapo plus expedtive)et prophétique aussi parceque le petit homme M tout d'abord craintif va,quand il va se défendre,se révéler un remarquable orateur qui annonce évidemment Hitler;Lang un peu sans le vouloir réalise un film anti nazie et dresse de façon prophétique le portrait d'une société au destin sombre avec l'avenement du nazisme que Chaplin dans "le Dictateur"(super film)va dénoncer,cette fois en temps de guerre,avec humour(mais sans connaitre la folie du regime nazie de son propre aveu mais il aura eut le merite de le faire ).Superbe.

étant fan de lang je maudit trineor pour ce qu'il a écrit

Vu récemment sur Arte. J'ai été scotché du début à la fin. Je n'ai pas trouvé le film particulièrement lent. Le scénar est solide. L'enquête tant du côté de la police que des truands est intéressante. J'aime beaucoup les vieux films en N&B graphiquement parlant. Question de goût mais je trouve ça d'une classe folle. ^^ Après, on sent que le film a été rafistolé au fil des années avec des morceaux récupérés ici et là mais ça ne dérange pas. Ça ajoute même un plus à la légende du film...

Le film va bientôt sortir en Blu-Ray ;)!

Les quinze dernières minutes du film seules m'ont semblé présenter un intérêt quelconque. Et encore, tout y est surjoué, dressé sans nuance, écrit sans finesse.

Quant à ce qui se passe avant les quinze dernière minutes, j'ai cru mourir d'ennui. Je n'ai aucun problème avec les lenteurs (ce film d'ailleurs n'est pas lent, il n'a simplement pas assez de substance), pas plus que je n'ai de problème avec les films dialogués s'ils possèdent un enjeu intéressant. Mais entendre des braves gens (qui se révéleront ne pas être si braves que cela - ô subversion !) réagir à la disparition d'enfants en enfilant comme des perles sur un collier toutes les banalités possibles, je n'appelle pas ça un enjeu intéressant.

La mise en scène - sans doute ce dont j'attendais le plus en regardant ce film établi aux quartiers du grand classique - n'a rien pour étonner, sinon le fait que tant de platitude puisse être précédée par une telle réputation : il n'y a là ni particulièrement d'élégance, ni particulièrement de caractère. Quelques plans séquences ou travellings sont des prouesses techniques pour l'époque ? Mais je me moque des prouesses techniques ! je ne veux même pas m'apercevoir qu'il y a une prouesse technique ! Les bons effets sont ceux qui se font oublier, et si la prouesse était là à bon escient, ce serait pour servir le sens ou l'ambiance de la scène ; alors le spectateur que je suis n'aurais plus dû voir que cela : le sens ou l'ambiance.

Qu'on ne me parle donc pas de remettre le film dans son époque, les belles œuvres restent belles à travers les âges ! Je refuse de m'ébaubir devant le moindre effet simplet (oh ! trois ombres sur un mur !), devant la moindre performance d'acteur (oh ! Peter Lorre roule des yeux dans ses orbites !) ou le moindre propos épais (oh ! la foule travestit la justice en vengeance !) parce que "à l'époque" c'était transgressif ou innovant - ce serait aussi bête que de s'émerveiller de n'importe quoi au musée sous prétexte que c'est au musée. C'est le minimum de respect dû à ces films que de les considérer comme des œuvres à part entière, et pas comme des antiquités. Quand je regarde un Murnau, la beauté des images et la puissance de la mise en scène me sidèrent comme peu de films actuels y parviennent, l'âge n'a rien à y faire.
Là, électrocardiogramme plat.

La seule chose qui m'ait un peu émoustillé, peut-être : la façon qu'a Lang de filmer les décombres. Là j'ai cru entrapercevoir quelque chose d'esthétiquement prometteur.
Une minute, quoi.

Le titre me fait penser aux Minimoys...

Un très grand film de Fritz Lang accentué par des acteurs formidables, en particulier Peter Lorre qui est ici magistral. Une véritable leçon de mise en scène qui a inspiré de nombreux réalisateurs, ainsi qu'une scène de fin époustouflante, probablement une des meilleures que j'ai eu l'occasion de voir. M le Maudit m'a bel et bien donné envie de voir les autres films de Fritz Lang, un classique.

Un très bon jeu d'acteur, une mise en scène impeccable et une deuxième partie très intéressante, la scène du jugement est excellente et la complexité de M géniale.
5/5

Très belle oeuvre au niveau de la forme. Atmosphère très réussie. Ce qui coince pour moi est le fond. Je n'ai pas été très passionné par le passage de la traque de M le maudit. La partie mise en place des recherche à la fois par les forces de l'ordre et le milieu du crime est plus intéressante bien que traînant en longueur. "M le maudit" vaut surtout le détour pour le jugement final qui pose la question de la responsabilité ou non des actes du coupable.
2.5/5
"M le maudit" ne m'a pas conquis (en voyant les excellentes notes quasi unanimes des allocinéens, je me sens coupable de ne pas l'être).

La scène la plus intéressante est celle du jugement.

J'aimerais bien savoir sur quel critère se base t-ils ces rigolos qui au mis à partir de 3 étoiles jusqu'à 0 étoiles,ce Masterpierce de Fritz Lang,il faut bien comprendre que ce film parle de l'injustice et de sa justice,Fritz Lang féra ici une démonstration courageuse de la justice allemande.La fin est incroyable quand une mère dit au juges"c'est nous qui aurait du protéger nos enfants.Tout le monde voudrait que cela finisse bien à la mode hollywoodienne le fameux standing d'un happy ending.Je trouve que la scène finale est extraordinaire.

Dubesor, retourne voir le film. Nous n'avons pas vu le même.

Thémistocle a dit:
"Et pourtant il est très mal exploité: on le voit très peu, et la moitié du film concerne surtout les mesures prises par les policiers et la pègre pour protéger la ville, autrement dit du blabla incessant sans grands enjeux"
Ben si! Tout l'enjeu est là!

Themistocle, le film ne se résume pas à M, tu n'a rien compris.

Toujours à démonter les films cultes, hein Themistocle ?

Mon analyse en vidéo d'une séquence de "M le Maudit" :

http://www.youtube.com/watc...

Dubesor-->
[quote]"sans que jamais aucune intrigue secondaire, amoureuse ou psychologique, se greffe à la première". [/quote]

Certes, tout tourne autour de M pendant le film, il n'est question que de lui.
Et pourtant il est très mal exploité: on le voit très peu, et la moitié du film concerne surtout les mesures prises par les policiers et la pègre pour protéger la ville, autrement dit du blabla incessant sans grands enjeux. Je trouve ça dommage, car M est un personnage tout simplement fascinant. Avec Mrs Bates de Psychose, Hannibal Lecter du Silence des Agneaux, certainement l'un des criminels les plus archétypaux du cinéma!
Sa psychologie en fait à la fois un personnage inquiétant et attachant, monstrueux et émouvant, et son siflottement a contribué à en faire un personnage culte; les scènes dans lesquelles il figure sont mémorables tellement elles sont magistrales dans leur réalisation ou profondes dans leur propos. Dommage, donc, qu'il figure si peu dans le film, car on a droit à des scènes d'anthologies.

Quand à la "morale", la référence aux Nazis est à prendre avec des pincettes car la scénariste, Thea von Harbou, est devenue membre du parti. J'y vois tout simplement une condamnation de la peine de mort, avec au final [spoiler]un M plus touchant que révoltant.[/spoiler].

Un film à voir pour ses scènes cultes, son personnage légendaire et sa réflexion plus que pour son suspense extrêmement mal mis en place.

Je recopie ici ma critique. (Il y a des spoilers.)

Une course-poursuite entre la police et la pègre pour retrouver un troisième homme n'est pas un scénario très original, et c'est même à se demander pourquoi ses divers éléments ont été autant repris après [i]M le maudit[/i]. Ce que les films ultérieurs qui ont réutilisé la même trame n'ont en revanche pas conservé, c'est sans doute ce qui fait le plus grand intérêt de [i]M [/i]: ses emprunts à la tragédie classique. Unité d'action : tout le film tourne autour de l'identification puis de la traque du meurtrier, sans que jamais aucune intrigue secondaire, amoureuse ou psychologique, se greffe à la première. Unité de temps : un laps relativement court d'un temps qui se fait par ailleurs de plus en plus déterminé. Unité de lieu : Berlin vers 1930 – ses rues, ses immeubles, ses bas-fonds, son commissariat, ses usines désaffectées. À cette triple unité s'ajoutent les passages obligés de toute tragédie, comme le plaidoyer final de Beckert. Tout est fait comme s'il y avait cinq actes dans [i]M le maudit [/i]: même si le film n'a pas été conservé au complet, sa structure apparaît clairement. Cette structure soignée est par ailleurs renforcée par la présence de leitmotivs visuels – les ballons, la lettre M – et sonores – l'air de Grieg siffloté par le meurtrier. Enfin, comme toute bonne représentation de tragédie, [i]M [/i]est servi par ses interprètes, au premier rang desquels le parfait Peter Lorre.
Ce que j'ai trouvé le plus faible dans M le maudit – et je sais que c'est ce que certains spectateurs ont retenu en priorité –, c'est ce qui peut tenir lieu de « morale ». L'argumentation déployée lors de la scène finale du « tribunal de la pègre » – sans doute la meilleure du film par ailleurs – ne m'a pas paru devoir mener à une conclusion claire. Certes, Beckert affirme être obligé de tuer, mais j'ai vu dans son attitude, d'un point de vue dramatique un passage obligé de tragédie, et d'un point de vue psychologique la dernière cartouche d'un homme aux abois. Le « dilemme » entre une exécution et une remise à la police qui déboucherait sur un internement dans un asile ? C'est oublier que la folie est un thème artistique récurrent de l'époque, et qu'elle est par ailleurs un moteur narratif très efficace. Dans le même ordre d'idées, je ne pense pas que l'on puisse tenir l'attitude de la pègre berlinoise pour une « morale » consistant à dire que de glorieux bandits sont plus organisés, plus efficaces et plus moraux que la police : ils ne traquent pas le meurtrier parce que leur sens moral les y pousse, mais parce que son attitude nuit à leurs affaires ; leurs paroles l'indiquent : ce n'est pas l'assassinat en soi qui les rebute. La pègre représentée dans le film n'est même pas loin de préfigurer les nazis : goût pour l'action de masse, l'organisation méthodique, le mouchardage et l'exécution des malades mentaux, et oubli de ses propres crimes lorsqu'il s'agit de faire marcher le commerce...
Si conclure quelque chose de M le maudit en termes de morale me paraît proche de l'anachronisme, il n'en est (paradoxalement ?) pas de même en ce qui concerne la réalisation. (Une précision cependant : j'ignore si les passages muets ou les passages en accéléré le sont de façon voulue, ou s'il s'agit d'une bande détériorée.) Bien sûr, le goût de l'ellipse est plus présent en 2011 qu'en 1931, ce qui cause quelques longueurs. Mais en dehors de tout cela, le film ne perd rien de son impact en ce qui concerne la réalisation : tout le langage cinématographique est là. Cette réalisation extrêmement soignée, parfois marquante – voir la séquence où le spectateur suit le meurtrier après que celui-ci a raté son coup – est aujourd'hui encore hors de portée de bien des cinéastes. La maîtrise de cet outil permet alors de filmer avec maestria non seulement les hommes, mais aussi la ville : bien avant les [i]cités [/i]et les [i]suburbs[/i], les bâtiments et les rues de Berlin sont un décor tellement présent qu'il devient un personnage.

Un chef-d’œuvre !!

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