Viridiana

Viridiana

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La jeune Viridiana souhaite entrer au couvent, mais la mère supérieure exige avant tout que la jeune femme aille rendre visite à son vieil oncle et bienfaiteur Don Jaime. Celui-ci, troublé par la ressemblance de sa nièce et de sa femme décédée, tente d'abuser sexuellement de la jeune femme. Choquée, Viridiana s'enfuit mais apprend que son oncle s'est suicidé. Se sentant coupable la jeune femme décide de revenir au domaine et de dédier sa vie à aider les gens pauvres. Elle héberge donc les mendiants du village dans la maison de son oncle dont elle a hérité à sa mort...
Ce film n'est pas mauvais, mais il ne mérite pas non plus les éloges qu'on lui réserve en général.: Bunuel attaque simplement la religion (chrétienne) avec de très gros sabots bien inutiles puisqu'il était sensé s'adresser à un public cultivé et fin. Même moi ,qui suis pourtant totalement agnostique j'ai trouvé ces attaques antireligieuses vulgaires voir frisant le ridicule : la célèbre scène du repas ou tous les freaks duc coin refont la "cène" me semble lourde et maladroite. Ensuite on a aussi droit à toutes sortes de perversions sexuelles plus ou moins bien amenés . C'est pourquoi les réprimés de l'Espagne de Franco y ont vu une occasion d'exprimer leur haine de tout ce qui pouvait être lié à la religion (chrétienne) à laquelle ils avaient été hypocritement ou réellement soumis pendant si longtemps et ont applaudi à ce conglomérat de déviances sexuelles , de sadomasochiste et d'autodestruction. Ce côté cruel, morbide et cynique, est plus valorisé en Espagne que le film lui-même.
Bunuel fait dans l'antireligieux et dans la dénonciation des perversités. Il était en réalité un père la morale détestable. Un des "grands cinéastes" que j'aime détester.

Ce vieux film (1961) avait surtout fait parler de lui à cause de son parfum de scandale. (censuré en Espagne) Et de critique non voilée de la religion le tout sur fond de surréalisme. Les 600 000 spectateurs en salles de l"époque peuvent donc être considérés comme une forme d'échec. Mais ce qui choquait hier est devenu affreusement banal aujourd'hui. Bref, ce film m'a laissé de marbre !