Eve

Eve

COMMENTAIRES

Le film eût incomparablement gagné à être moins misogyne. Le vieillissement n'afflige pas que les femmes - a fortiori dans le show business qui réclame son tribut permanent de chair fraîche - et la jalousie n'est pas seulement un défaut féminin. Pas plus que le cynisme et la soif de gloire.
Ce n'est pas par hasard que le film s'appelle "Eve" : derrière ce qui n'est à vrai dire qu'un prétexte (la dénonciation du star system et du système hollywoodien), le réalisateur s'emploie à mettre au jour avec méthode et une haine d'une rare virulence ce qu'il croit être "la Femme" et l'éternel féminin, se plaisant perversement à souligner l'impossibilité de l'amitié féminine puisque les femmes ne sont, au choix, que des viragos jalouses ou de jeunes premières sans foi ni loi prêtes à tout pour renverser la star en place, forcément plus âgée - ou encore des poupées sensuelles minaudeuses à l'image du rôle déjà préfabriqué de Marilyn Monroe sacrifiée sur l'autel de la même implacable misogynie.
Plus qu'"Eve", ce film porte la fatale et trop évidente marque d'Adam.

Un peu de calme s'il vous plait. Nous sommes ici bien loin du "Chef d'oeuvre" !c'est une grosse machine Holywoodienne avec des acteurs qui s'ennuient ferme, une Bette Davis qui surjoue, le tout mal monté et avec une dizaine de plan raccord complètement foireux. Le rapport qualité/cout est largement négatif. Si vous ne le voyez pas ça ne manquera pas a votre catalogue.La même année sortait "Boulevard du crépuscule", "Stromboli", "Quand la ville dort", "Los olvidados" si vous cherchez des chef d'oeuvre servez-vous.

Un film fabuleusement dialogué où Mankiewicz raconte l'ascension d'une comédienne arriviste dans le milieu du théâtre new-yorkais. Empruntant un procédé littéraire, il a recours à une narration alternée avec quatre narrateurs différents, qui jettent chacun une lumière crue sur les quatre personnages principaux du film, Margo (formidable Bette Davis dans le rôle d'une comédienne craignant les atteintes de l'âge), la Eve du titre, DeWitt (un génial George Sanders dans un de ces rôles de dandy cynique qu'il affectionnait) et la candide Karen. Voir ma critique complète sur mon blog : https://newstrum.wordpress....

Ce film est un pur chef d'oeuvre !!! Les actrices sont sublimes et époustouflantes, les dialogues incisifs et parfaits, le scénario machiavélique et intrigant monte en intensité et vous laisse finalement sans voix...A croire que le monde n'a pas tant changé que ça !!! Un vrai bijou du 7ème art !!!

Eve part d'une bonne idée avec un casting moyen excepté une très bonne Bette Davis. Cependant, les personnages sont très mal développés et le jeu de Bette Davis est redondant tout comme les scènes. On peut regretter de ne pas avoir eu Billy Wilder derrière un tel projet. Bette Davis aurait eu un personnage à la hauteur de son talent.

Eve est captivante, Eve est intéréssante, Eve est intrigante mais c'est surtout Margo que l'on retient, fascinante et magistralement interprété par Bette Davis et dirigé par Mankiewicz dans ce drame noir et cynique.

Chef d'Oeuvre...

Du très grand cinéma.

"All About Ève", littéralement : Tout sur Ève, en français. Je ne peux m'empêcher de penser que ce titre est l'un des meilleurs titres de l'histoire du cinéma. Effectivement, tout ce qui concerne Ève, la fameuse Ève, passe au peigne fin : sa personnalité, son physique, son but...Elle est d'apparence modeste, serviable, loyal, gentille, fraîche, un peu niaise sur les bords...Au final, énormément faux-cul. Mankiewicz déploie alors devant nous un monde fait d'hypocrisies, de mensonges, de trahisons, de manipulations...Avec une ironie satirique (La scène finale...) et une mise en scène inspirée tout autant que son scénario. Le vrai manipulateur, d'ailleurs, c'est lui : Il fait naître en nous de la pitié et de la compassion pour la jeune Ève au tout début, et de la colère et de la haine à la fin. Pareil, mais dans l'autre sens, pour cette starlette paranoïaque à la forte personnalité (Sublime Bette Davis...) qui se révélera la plus touchante et la plus digne des deux. C'est un monde finalement si cruel, si immoral. C'est le monde que s'approprie Ève, celui qu'elle chamboule. Et ce prix qu'elle gagne, en conclusion, il symbolise malgré lui que tout les trophées du monde ne vaudront pas une chose : sa propre dignité. C'est la morale de l'histoire. L'une des choses les plus vrais que j'ai eu à entendre dans les douze années de mon existence.