Le Dernier métro

Le Dernier métro

COMMENTAIRES

C'est dans le point d'ancrage d'un théâtre et ses coulisses que Truffaut évoque la période de la seconde guerre et la traque des juifs. Bien écrit, avec une tension permanente, un drame, multi césarisé et notamment pour la merveilleuse C. Deneuve, qui fera date.

Revu pour la 3e fois, mon impression reste mitigée. Car, si le scénario a été bien conçu et si les dialogues de Grumberg sont pertinents, la réalisation est scolaire, appliquée, sans imagination et le film se traîne avec des péripéties inutiles.
Par ailleurs, la reconstitution de l'époque laisse beaucoup à désirer et sombre parfois dans la caricature...

Même si le sujet n'est pas hyper fendard, la mise en scène est magistrale et tout en dirigeant magistralement des acteurs de légendes, Truffaut nous gratifie une de ses plus belles perles cinématographiques. 4/5.

passe à la télé ce 29/11/2015 soir seulement j'ai fait de très minces bribes, c'est historique et les acteurs étaient différents de maintenant, ce doit être un beau film, seulement couvre-feu, aller acheter au marché noir " autant en emporte le vent", ça tu le lis à 13-14 ans.... et puis, te dis, ok c'est ça scarlett o'hara qui en rajoute et son mec ténébreux, tombeur, sauce Harlequin..... c'est une collection à l'eau de rose très pré ado ou pour nonnes....

Intelligemment pensé et très bien interprété.
5/5

(...) Le Dernier Métro est l’un des rares films de François Truffaut dans lequel a été mise en oeuvre la reconstitution d’une période historique du passé : L’Enfant sauvage (1970) et L’Histoire d’Adèle H (1975) dont les intrigues avaient pour cadre le XIXe siècle, Les Deux Anglaises et le Continent (1971), le début du XXe siècle et Jules et Jim (1962) la Première Guerre mondiale. Avec Le Dernier Métro, le récit du film nous place en pleine période de l’occupation. Le titre fait référence au dernier métro parisien qu’il ne fallait pas rater à l’époque, sous peine d’être pris dans une rafle après le couvre-feu. La reconstitution de Paris sous l’occupation ne laisse rien à redire. Truffaut nous montre peu de choses de la ville en se focalisant sur le théâtre mais chaque détail amène à une grande authenticité, qu’il s’agisse des décors, des costumes ou des protagonistes. Truffaut mêle aussi faits réels à l’évolution de ses personnages de fiction. On retrouve ainsi en Daxiat (Jean-Louis Richard) un authentique protagoniste de la vie théâtrale de l’époque. On reconnaît en ce personnage Alain Laubreaux, critique du journal collaborationniste et antisémite Je suis partout, qui après s’être attaqué au cinéaste et dramaturge Jean Cocteau subit les foudres de Jean Marais en 1941. Un événement que réutilise Truffaut avec l’agression de Bernard sur Daxiat sous les yeux de Marion. A travers cette scène le film développe autre chose. De manière très fine et discrète, le réalisateur met en place un triangle amoureux entre Marion, Lucas et Bernard. Un thème qu’abordait déjà Jules et Jim mais de manière plus directe et évidente. Ici rien n’y laisse à penser, ou presque. Seulement des indices disséminés le long du film. Car pendant que Bernard essaie sans relâche de séduire Arlette (Andréa Ferreol), la chargée des costumes de la pièce, Marion l’observe. Un simple regard, une légère indiscrétion qui annonce leur future relation. A cet instant le spectateur ne s’en rend pas compte, notamment grâce à la justesse dans l’interprétation de Catherine Deneuve.

Viennent alors les répétitions. Bernard et Marion jouent ensemble, mais cette dernière est davantage préoccupée par la présence de son mari dans la cave qui suit en secret l’évolution de la pièce. C’est d’ailleurs cette présence qui oblige Marion à mettre une distance entre elle et Bernard, refusant qu’il la touche durant les répétitions. Mais elle n’est pas la seule à vivre dans le mensonge pour cacher ses sentiments ou ses opinions. Sous ses airs de coureur de jupons insouciant, Bernard fait parti de la Résistance. Arlette, qui se refuse constamment à Bernard, finit par dévoiler l’amour qu’elle porte à Marion. Le film évoque ainsi l’homosexualité méprisée à l’époque. Avec ses personnages plus complexes qu’il n’y parait, Truffaut aborde cette période terrible de façon intelligente. Il pose notamment la question de la collaboration au sein de la troupe. Car pour présenter la pièce il est obligatoire d’être dans les bons papiers des Allemands. On peut se demander si de continuer à jouer et à distraire un public composé en partie de militaires allemands ce n’est pas un geste de collaboration. Cela ne gêne pas vraiment Jean-Loup, tandis que Marion reste plus réticente à devoir faire des politesses à tout va.
Tout comme dans La Nuit américaine, qui mettait en scène le tournage d’un film, Le Dernier Métro montre la création et les coulisses de la pièce. Avec sa caméra Truffaut suit l’évolution de la troupe, montre leur caractère en gardant la distance nécessaire. Une distance qui n’empêche pas le dégoût de s’installer à chaque intervention de Daxiat, qui prêche les opinions nazies dans ses interventions radiophoniques.

Retrouvez l'intégralité de notre avis à propos du DERNIER MÉTRO, sur Le Blog du Cinéma

Le seul film à avoir fait l'exploit de recevoir 10 césars avant Cyrano 10 ans après. Un film grandiose avec le temps certes mais j'ai été un peu déçu personnellement, pour les césars il y avait des nominé qui méritait quelques récomences que le dernier métro a rafler.

Loin d'être le meilleur film de Truffaut, mais pourtant le plus récompensé, Le dernier Metro est très bon dans la forme, le jeu des acteurs est superbe, (même les second rôle) et les dialogues sont limpides, vrais. La psychologie des personnages nous est présentée par des regards, des actes, de bravoures ou de corruption, durant cette période sous la botte allemande. Mais ce que je reproche à ce film, c'est d'être tombé dans le "je veux parler d'un peu de tout" et de ne pas s'être fixé d'objectif précis. On nous parle donc des difficulté de la guerre, de la corruption, de la résistance, et on en oublie presque qu'il y a un homme sous terre en train de devenir à moitié fou. Oui, le fond du film est laissé de côté, tout comme la femme laisse son mari pour un amant, heureusement l'art est là pour sauver le tout !
Un très grand film à voir !