Les Géants

Les Géants

COMMENTAIRES

On connaissait l'acteur belge Bouli Lanners comme acteur, moins comme réalisateur et ça se comprend : il n'a pas mis en scène beaucoup de films, et s'ils sont tous comme ce navet ! C'est mortel, insipide et à la fin on se dit qu'on a perdu son temps. Quel ennui ! On a envie de fuir devant cet écran devant lequel il ne se passe rien, désespérément rien ! Sauf un petit con qui mutile un champ avec une voiture. C'est mou, neurasthénique, et comme Lanners essaie de réaliser également avec sa femme ce qui aurait dû être un scénario, on sent qu'il a voulu se faire plaisir en se faisant son film sur sa jeunesse qui n'intéresse personne. Le bide, le néant, et quelle violence gratuite ! Le bide aussi au niveau financier : ce film n'aura attiré que 30 000 spectateurs en salles, jugez du succès : le ridicule ne tue pas,et on comprend que cette histoire n'ait intéressé personne, ou si peu ! Misérable, comme ce film sans ambition, sans talent ! Mieux vaut regarder un reportage sur la vie des grenouilles en Mésopotamie !

lamentable et mou, on a envie de zapper souvent et on zappe..

A l'écran, l'acteur belge Bouli Lanners se montre tout à son aise aussi bien dans des rôles comiques ("Enfermés dehors", "J'ai toujours rêvé d'être un gangster", "Rien à déclarer") que dans des compositions plus sombres ("De rouille et d'os", "11.6", "Des vents contraires"). Il ne montre aucune difficulté à incarner la gravité comme à personnifier la bonhomie. C'est aussi vrai lorsque ce barbu à la chevelure hirsute et à la silhouette rondouillarde passe de l'autre côté de la caméra. Avec "LES GÉANTS", son troisième long-métrage en tant que réalisateur, le wallon démontre pleinement cette propension à passer de la légèreté au dramatique en un clin d’œil.

Il plane sur "LES GÉANTS" l'ombre d'un certain Terrence Malick pour cette aptitude qu'à Bouli Lanners à filmer Dame Nature comme un personnage à part entière. En effet, dès les plans d'ouverture, la caméra s'attarde, que ce soit en gros plans ou en Scope, sur des brins d'herbe et des étendues de verdure, sous un ciel bleu clairsemé de quelques nuages, accompagné par le bruit sourd du vent et quelques notes de guitare sèche. La nature comme un symbole de l'infinie liberté dont les bras se tendent vers les jeunes anti-héros de ce film à la fois fort et simple. Rejetés par le monde adulte, délaissés par les figures parentales, ces trois lascars livrés à eux-mêmes s'embarquent alors dans une sorte de voyage initiatique qui les mènera, une fois tous les (dangereux) obstacles traversés, vers l'abolissement de leurs chaînes. Ils vogueront ainsi au cœur des magnifiques paysages forestiers et campagnards des Ardennes belges sublimement captés par le réalisateur via une photographie très naturaliste ; entre la terre, l'eau et l'air, et joueront sans cesse avec le feu.

Les géants du film en question, ce sont bel et bien ces gamins plombés par l'ennui et en quête d'aventure, les adultes n'étant que très peu représentés ici. Et lorsqu'ils le sont, c'est le plus souvent sous les traits de personnages bêtes, violents et immoraux. A l'image d'un conte cruel, ils sont des monstres, des sorcières, des ogres - hormis le personnage de Marthe Keller, sorte de Marraine la Bonne Fée -, oppressant de par leurs malsains intentions ces petits poucets en passe de perdre leur innocence. A la recherche d'un peu d'amour maternel, d'un tant soit peu d'attention, autre que des coups, de la part de leurs aînés, ces trois ados sont, pour ne rien gâcher, campés par de jeunes acteurs attachants, livrant des performances pleines de naturel, le jeune Zacharie Chasseriaud en tête. Avec une certaine maturité et une grosse dose de fraîcheur, ces trois inconnus du grand public sont les vraies révélations de ce film grave et drôle. Certes, le propos peut parfois un peu sonner irréaliste et incohérent (notamment les parents qui laissent complètement leurs enfants à l'abandon durant des mois dans une maison de campagne), mais Bouli Lanners confirme qu'à la mise en scène, il peut lui aussi devenir un géant.

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Très bon bon moment passé avec ce film, bonne photo, pas un drame mais plutôt une espérance, j.adore.

Un très bon film avec de bons acteurs dans le rôle de personnages attachants auxquels les jeunes de nos jours pourraient tout à fait s'identifier !
Ma note : 4/5

J'avoue que j'étais septique au début : on pourrait croire à un film avec des enfants pour les enfants... MAis Wow quelle surprise : des enfants (pas tant que ça) qui joue à la perfection, une histoire bien ficelée : c'est drôle et poignant. Bref un road movie qui fait du bien. Les personnages et la magie du décor rendent ce film excellent. Je vous le conseil fortement pour passer un bon moment.
5/5

Assez sympa, à voir pour la complicité entre les deux frères. Je reste juste sur ma "fin"...

Quel film splendide ! ça prend aux tripes, B.Lanners réussit un petit chef d'oeuvre sur cette jeunesse désenchantée ! J'en reste sans voix

Pas le genre de film où on reste la bouche ouverte mais la simplicité fait tellement de choses. Il y'a un message essentiel qui passe: celui de la complicité entre deux frères.. à regarder absolument

A Voir Absolument !

Film réussi,personnages attachants,un voyage d'1h20 dans lequel on ne s'ennuie pas une seconde.

Merci Bouli pour cette bouffée d'oxygène belge !! L'histoire nous surnomme la Belgique comme le paillasson de l'Europe, tu nous prouves que personne ne s'est essayé les pieds dessus !!....

3 ados pas gâtés par la vie font des conneries et essaient de survivre dans un monde bien cruel. Mais ne croyez pas que ce soit un film sombre et morose. Et puis il y a les magnifiques paysages de Belgique (vallée de l'Ourthe ?) et le jeu lumineux des 3 acteurs principaux, surtout le plus jeune.

Je recopie ma critique ici. (Il doit y avoir des spoilers.)

Lorsque l'on pense « [i]road-movie [/i]initiatique mettant en scène de jeunes adolescents », on pense forcément à [i]Stand by Me [/i](R. Reiner, 1986) ou, du côté des livres, à Mark Twain ([i]Les Aven­tures de Tom Sawyer[/i], 1876 ; [i]Les Aventures d'Huckleberry Finn[/i], 1884). Et il y a dans [i]Les Géants [/i]quelque chose d'américain : les prénoms des personnages bien sûr, mais surtout une façon de fil­mer les grands espaces, un rapport à la nature différent de ce que l'on trouve d'ordinaire dans le cinéma français ou belge. (Les paysages du film de Lanners, rivière, forêt et collines, sont presque des personnages à part entière, davantage qu'un simple décor.) Lorsque l'on pense « initiatique » tout court, on pense au genre du conte de fées, et Les Géants en est un : trois petits cochons – dé­signés comme tels au cours du film – passent d'une maison de pierre à une maison de bois, puis à plus rien, en échappant à un genre de loup et à un genre d'ogre, avec l'aide d'une bonne fée. Et comme dans un conte, on ignore où et quand se passe l'histoire : un été dans la campagne, voilà qui est flou. [i]Les Géants [/i]pourrait se passer à n'importe quelle époque, parce qu'un conte est universel – seule ombre au tableau de ce point de vue-là, l'utilisation d'un téléphone portable, qui présente le triple défaut de rompre le côté « atemporel et hors du monde », d'amener une invraisemblance (ce téléphone semble avoir une batterie illimitée), et d'introduire dans le film une symbolique assez pataude.
Mais alors qu'un conte a une fin, [i]Les Géants [/i]ne conclut pas : les personnages fuient un lieu de dé­part plus qu'ils ne cherchent à atteindre un lieu précis. (À la fin de [i]Stand by Me[/i], la vie reprenait, certes, mais le film constituait un épisode clos sur lui-même.) En fait, les personnages reviennent même régulièrement sur leurs pas. Ce qui est loin d'être illogique ; le principe de l'adolescence, c'est peut-être justement de tourner en rond sans savoir où l'on va, en découvrant au passage l'amour et la mort, comme les trois héros un peu avant la fin du film. De fait, on peut reprocher au scénario des [i]Géants [/i]d'être décousu, ou pas assez étoffé, mais la vie ne l'est-elle pas lorsque l'on a treize ou quinze ans ? (Ne l'est-elle pas en général ?) Les paroles des personnages, elles aussi, c'est-à-dire aussi bien les dialogues que les intonations, ressemblent à la vie : elles sont si bien marquées du poinçon de l'authenticité, que je me suis demandé s'il ne s'agissait pas, par mo­ments, d'improvisations des jeunes acteurs – par ailleurs tout à fait satisfaisants. Comme dans [i]El­dorado [/i](2008), Lanners montre qu'il a le sens du dialogue.
Il a surtout, et c'est peut-être encore plus rare, le sens du silence. Le chapelet d'injures débitées par les trois garçons autour du feu de camp (dans une scène par ailleurs jubilatoire : entendre déver­ser des tombereaux d'injures m'a toujours fait rire) disent toute la même chose ; les silences disent le reste, et le reste est sans doute le plus important. – Dans Les Géants, comme dans la vie, les choses qui comptent le plus sont dévoilées dans les moments les plus silencieux. (Le personnage de Rosa, presque muet, est à cet égard significatif.) Les fré­quentes pauses qui donnent au film toute sa lenteur – malgré sa courte durée – ont précisément pour fonction de laisser la place aux réflexions et aux questions du spectateur, au premier rang desquelles « À quoi pensent-ils, à ce moment précis ? ». (De ce point de vue, d'ailleurs, il est dommage que la musique envahisse parfois un peu trop certaines scènes ; cela dit, je ne suis pas grand amateur de pop-folk geignarde en général.) Bouli Lanners n'oriente personne ; il embellit ce qu'il montre, certes, mais ne glorifie pas ses personnages : le fait que les trois héros soient quasi-abandonnés par leurs parents me paraît être un « truc » scénaristique bien plus qu'on constat sociologique. Le réalisateur de [i]Stand by Me[/i], toujours, prenait les spectateurs par les sentiments et montrait moins des personnages que des caractères (l'intello, le froussard, etc.), que tout spectateur masculin ou presque a été, ou rêve d'avoir été. Au contraire, dans [i]Les Géants[/i], Bouli Lanners n'idéalise rien, il fouille et approfondit ses personnages et leurs relations ; les situations n'y sont pas toutes simples – qu'on pense aux scènes dans lesquelles les trois personnages principaux trouvent asile chez Rosa. Si l'ambition du film était de saisir le moment indéfinissable, qui se trouve au-delà des mots, au cours duquel on devient un géant, cela paraît gagné.

Ma critique des Géants :
[url]http://tedsifflera3fois.com...[/url]

Simple mais pas simpliste, avec de jeunes acteurs très convaincants.

Très moyen. Un "film à trogne" qui manie un certain surréalisme typiquement belge : [url]http://chris666blogsallocin...[/url]

Un beau petit conte sur l'enfance qui convie à la mémoire de nombreuses influences mais qui, passé le charme du début, finit par tourner un peu en rond sans réel point de chute. Ma critique : [url]http://lepasseurcritique.bl...[/url]

Apparemment simpliste au premier abord, Les Géants est un beau coup de coeur, touchant et vivant en même temps, un beau conte moderne. A voir donc !

Ma critique complète :

[url]http://cinephilia.fr/blog/?...[/url]

Le synopsis m'a fait hausser le sourcil. "des vacances de merde" non mais enfin, messieurs les producteurs, un peu de tenue ! :D

j'aime

Tentez de remporter des places pour aller voir LES GÉANTS au cinéma sur LE BLOG DU CINÉMA : [url]http://www.leblogducinema.c...[/url]

Popopopopowwwwww!!!
Magnifico!
Bellicimo!
Fantastico!
Longue vie aux géants et gloire à Gepetto le magnifique!
Oeuvre sensible, originale et juste... une peinture vivante que Bert, le ramoneur dans Mary Poppins, aurait oublié de nous faire découvrir!
Hâte de découvrir le prochain tableau!

Ptdr le synopsis : "Les deux frères s’attendent encore une fois à passer des vacances de merde"

Dans le cadre du festival du film francophone d'Angoulème ce film a été projeté 3 fois . Je l'ai bien aimé et j'espère que beaucoup de personnes auront apprécié l'univers poétique de Bouli Lanners ,sa façon de caresser les magnifiques paysages qu'il nous donne à voir avec une musique envoûtante . Histoire d'ados en manque de repères affectifs confrontés à des adultes dégénérés et sans scrupules qui m'ont rappelés ceux de "Délivrance"!Belle réussite de Bouli Lanners réalisateur sensible que j'aimais déjà beaucoup en tant qu'acteur !

Très beau film que j'ai eu la chance de voir en avant première. Sensible et cruel à la fois. J'ai été très marqué par l'interprétation des seconds rôles, le rôle du frère fou est complétement dingue et aussi le vieux dealer. Vraiment à voir

Un super chouette film drôle, sensible et juste avec des acteurs très attachants

Et quel est le rapport avec le titre ??? Franchement, les titres de films à la française, y'a d' quoi se marrer!

Vu à la Quinzaine des Réalisateurs ce matin !
Excellent film ! très bien joué, des plans magnifiques, drôle et dramatique parfois, et une musique très bonne ! !

euh ouais faut pas exagérer non plus. Chasseriaud n'est qu'un débutant inconnu du grand public. Et sa facheuse tendance a s'énerver et à s'embrouiller pour un rien commencent à le desservir, de même que son côté "je parle comme un gamin de cité alors que mes parents bourges sont blindés de fric"... mais il est trop plongé dans l'age bête pour avoir l'intelligence de s'en rendre compte. donc attendons avant de déclarer n'importe quoi.

J'ai vraiment hâte de voir le film notamment pour la prestation de Zacharie CHASSERIAUD qui interprète Seth et qui est sans doute de par son jeu et son talent l'enfant-acteur le plus apprécié des Français. Je ne doute pas que là encore il nous donne le meilleur de lui-même !

Sérieusement, oui. Ca ouvre quasiment toutes les possibilités. Et puis un film sur l'adolescence, c'est pas si courant, alors que c'est un sujet en or.