Le Cheval de Turin

Le Cheval de Turin

COMMENTAIRES

Un film d'une prétention inouïe, formellement prévisible et d'une pauvreté sensorielle abyssale.

Un Béla Tarr magistral ! sans concession. Les neuneus vont détester

Excellent soporifique...

(...) Comme à son habitude, Béla Tarr nous livre avec Le Cheval de Turin une photographie noir et blanc absolument sublime, à un niveau quasi-inimaginable de maîtrise visuelle. Son chef-opérateur, Fred Kelemen, fait de chaque image une peinture admirablement cadrée et sa gestion de la lumière, ce qu’il en fait, la manière dont il l’impose comme une quasi-entité durant tout le film, force le respect. Il n’y a en fait absolument rien à redire sur la photographie du film hongrois ; sa réalisation, en revanche, n’est pas si exempt de défauts. Non pas que Béla Tarr ne soigne pas ici sa mise en scène ; au contraire, il en fait presque trop, à un tel point que les séquences emplies de poésie et de métaphysiques à peine perceptible des Harmonies Werckmeister semblent ici enfouies sous une mise en scène finalement très mathématique, et qui au final en fait peut-être trop. Obsédé par ses impressionnantes prouesses techniques et ses longs plans interminables, qu’ils soient quasi-fixes ou lié à un interminable mouvement, Béla Tarr semble oublier d’humaniser ses personnages, de les rendre vivants, d’instaurer cette atmosphère mystique qui aurait fait tant de bien au film et qu’on ne retrouve que trop rarement, le temps de quelques séquences extérieures à tomber à la renverse tant l’ambiance mise en place est phénoménale. Il y a dans cette absence de montage, dans cette austérité chère au réalisateur hongrois, une capacité à mettre en place une destruction du monde à la limite d’un apocalypse ambiant, et Le Cheval de Turin semblait être le sujet idéal pour ce type d’obsessions ; il est donc regrettable que le cinéaste ne parvienne pas à s’effacer derrière ses plans magnifiques, et nous rappelle sans cesse à notre conditions de spectateur par sa mise en scène trop voyante écrasant ses personnages, son histoire, et finalement, son atmosphère (...)

L'intégralité de notre avis à propos du CHEVAL DE TURIN, sur Le Blog du Cinéma

Le film nous montre les longueurs et la noirceur d'une vie de labeur. Très répétitif, musique lugubre, passages longs. Il faut être bien préparé.

j'ai découvert Bala Tarr l'année dernière en salle (ça m'avait tout de suite interpelé) et j'ai beaucoup accroché. Je suis fan de film lents et hypnotiques (Tarkovsky par exemple) qui ont cette tendance à nous faire vivre vraiment dans un autre univers à travers l'ennui, là où d'autres films privilégient l'action. Je en veux pas faire de thèse sur l'ennui mais pour moi cet un état tout aussi important que le stress ou la peur. Dans le film de Bela Tarr j'ai tout de suite accroché car j'étais transporté vraiment autre part. Bien sur, on finit par trouve le temps long, c'est comme une expérience dont on croit ne plus sortir Après, je crois que peu de monde a envie de regarder ça (avec du plaisir !) mais moi j'en ai eu et je dois avouer que j'ai vite regarder les autres films (du moins les extraits car les DVD sont soit très chers soit introuvables (même en Hongrie !). Une belle découverte pour moi en tout cas.

RAS, mises à part la girafe blonde-phosphorescente à ma gauche qui a mangé cinq fruits et envoyé, reçu l'équivalent de (2x + 4y) = 0 sms tout le long du film, tandis qu'à ma droite une brune contorsionniste testait un recueil imaginaire de positions idéales sur un nouveau siège de cinéma formule 1. Ah si ! j'oubliais. Les sous-titres sont bourrés de fautes bêtes. Et ce cheval de Turin avait une longueur d'avance sur les deux personnages principaux.

Et moi je l'ai vu en avant première à Lausanne avec rien que Béla Tarr pour présenter son film. Causer avec lui à été difficile, outre la barrière de la langue, il y avait un taux d'alcool à la mesue de l'angoisse qu'il devait éprouver devant unpublic qui l'a ovationné.

Je pense que c'est son meilleur film, plus achevé encore que Satantango, plus noir que Damnation, et plus beau que les Harmonies Werkmeister.

Mais ce n'est là que mon opinion.

O( J'ai manqué la conférence de Jacques Rancière ce soir
sur l'oeuvre de Béla Tarr... suis pas très content de ce point de vue, mais espère pouvoir écouter l'enregistrement sur le site de la cinémathèque suisse de Lausanne!

Salut la France!

En tous les cas, c'est pas les spectateurs qui se réinventent. Pour beaucoup, c'est le premier Tarr sur grand écran, alors commencer par la fin, la plus dure et la plus nihiliste, ce n'est que rendre plus obscure un cinéma qui demande du courage. On peut lire plus bas le "Cinéma du rien" ou "public", mais c'est d'un cinéma sans public, avec quelques spectateurs tout au plus, dont il est question, et un spectateur averti en vaut deux. Voyez Damnation, rendez votre regard accessible à autre chose qu'a cette épilepsie syncopée qu'est devenu le montage aujourd'hui.

L’ensemble cherche délibérément à être un geste artistique sans concession. L’objectif semble être d’enfermer le spectateur dans une forme de folie qui prend peu à peu racine dans la tête des personnages principaux. Mais, si le vide sidéral de l’ensemble interpelle pendant les premières dizaines de minutes, il provoque rapidement chez le spectateur (même le plus patient) un sentiment de gêne, qui se transforme en souffrance puis en énervement à mesure que le film avance sans but, sans enjeu, sans évolution.
Rien ou presque ne bouge, quasiment rien n’a l’air digne d’intérêt dans l’univers que décrit Bella Tarr, et pourtant, il décompose chaque scène, chaque mouvement, le répète à l’infini jusqu’à l’épuisement. On en vient à guetter ses tics de mise en scène, ces longs plans qui terminent sur une vue fixe d’une porte, ou d’une tête de cheval, appuyés par une musique (une seule partition, évidemment) répétitive et lassante. Epouvantable. Une forme avancée de cinéma du rien, qui laisse chacun y voir ce qu’il veut y mettre, mais qui ne cherche jamais à développer des situations, à créer des personnages ou à accompagner son public quelque part. Bienvenue dans la tête d’un réalisateur qui souhaite faire partager au monde sa vision destructrice et très personnelle de l’apocalypse, même si cela consiste à vous enfermer dans une masure sordide pendant plus de 2 heures.

Cela dit, le film présente quelques avantages. Cela laisse un peu de temps pour penser à la liste de courses, aux coups de fils qu’on doit passer, ou encore d’observer les éclairages de secours de sa salle de cinéma. C’est également une excellente occasion de tester sa résistance à l’endormissement, qui frappe impitoyablement tout spectateur n’ayant pas 8 à 10 heures de bon sommeil derrière lui.

Certains parlent d’une œuvre magistrale qui décrit la folie, d’autres l’enfermement, d’autres encore l’apocalypse. Pour aller dans leur sens, je pense qu’on ne s’est rarement autant senti proche de l’enfer sur Terre, et que rarement la lumière de la sortie de salle n’aura été accueillie avec une telle bénédiction. Un grand moment de masochisme cinématographique, qui semble plaire même au-delà du Triangle des Bermudes de la critique. Mais il faut décidemment aimer se faire mal. Très mal.

Critique complète : [url]http://dh84.over-blog.com/a...[/url]

Si vous vous êtes fait autant chier que moi, mais que vous préférez en rire, cet article est pour vous : [url] http://chris666blogsallocin... [/url]

Exceptionnel. Temps réinventé.

C'est un film épreuve que l'on subit tout autant que les acteurs. L'époque, son ambiance lourde, sont reproduites à la perfection tout au long de ses plans séquences, mais ça vire progressivement à la scorie indigeste quand il s'agit de nous remontrer, certes sous un angle différent, les mêmes scènes avec la même musique et la même dépression environnante. Le vent ne nous donnera plus que l'envie d'aller voir ailleurs. Ma critique : [url]http://lepasseurcritique.bl...[/url]

Magnifique distribution... :sarcastic:

Inédit à Lyon où de plus en plus de films ne passent pas. Pour info, le site internet d'enjeux sur image qui défend l'art et essai à Lyon : http://collectifcinephile.w...

[i]@ Mirou Rotunno[/i]

qu'est-ce qui est si drôle ?

Peu mais pas étonnant, lors de la dernière rétrospective au saint André il y avait 10 personnes dans la salle pour Satan tango, et vue la difficulté pour produire ses films, Dulac ne pouvait guère se permettre plus pour le label Art & Essai. Mais le public parisien peut se consoler avec la pléthorique rétrospective de Décembre au centre Pompidou, maintenant qu'il est déjà trop tard.

13 salles c'est vraiment peu.

ptdr

Un ultime long-métrage qui ne décevra pas les amateurs du cinéma de Béla Tarr, le Cheval de Turin est un film terrassant, âpre, prégnant et redoutable.
Critique du film : [url]http://www.silence-action.c...[/url]

30 novembre!
Que c'est long! Moi qui pensait qu'il sortait en septembre!

Le film que j'attend le plus cette année! :hot:

Bela Tarr Hiiiiiiiiiiiiiiii :love:

Enfin une date! Yeah!
L'attente va être longue maintenant...