Le Troisième homme

Le Troisième homme

COMMENTAIRES

Après avoir longtemps attendu, j'ai enfin vu ce film ! Quelle déception que le retournement de situation final... figure en gros plan sur l'affiche Allociné, ce qui tue complètement le suspens (et pas mal de l'interêt) de ce thriller ! (un peu comme si on vous montrait l'acteur qui joue Keyzer Soze dans Usual Suspects avec une mention "c'est lui le coupable dès l'affiche) Bref, même si on comprend assez rapidement le "rôle" d'Orson Welles dans le dénouement, reste un film élégant (je suis d'accord avec Kris3131 sur le rôle de la musique) à l'ambiance et l'intrigue réussies.

Je pense que tout le monde devrait voir ce film. Je ne saurai dire exactement pourquoi je considère que c'est un chef-d'œuvre mais certaines scènes me restent encore en mémoire et reviennent me "hanter", malgré la trentaine de films que j'ai regardé depuis. Je le trouve beau, décalé, parfait par moment: Orson Welles qui apparait avec son sourire est un moment jouissif, la musique "inadaptée" et pourtant qui enrichit énormément cette œuvre en lui donnant cette ambiance si particulière, les personnages eux-aussi si particuliers, des plans bien servis par le noir et blanc sont incroyables,... beaucoup, beaucoup de choses de bien dans cette œuvre. 5/5

grand classique , à voir pour les passionnés des bases du cinéma , mais bien trop vieux pour les autres.

Le Troisième Homme est un chef d’œuvre. Ce thriller, polar, d’ailleurs considéré comme l’un des meilleurs films noirs, ce qui est tout bonnement vrai en tout cas pour moi car il est quasi parfait sur tous les points. Présenté en compétition officielle au 3ème Festival De Cannes en 1949, le film obtiendra le Grand Prix qui est égal à La Palme D’Or qui ne fut créé qu’en 1955, et c’est amplement mérité. Il obtiendra par la suite également un Oscar pour la meilleure photographie en 1951 et cela va sans dire, lorsque l’on découvre ce film que c’est évident qu’il l’est obtenu.
Un film brillant sous toutes ses coutures, de l’histoire prenante et captivante qui arrive parfois à perdre le spectateur dans les méandres de celle-ci en passant par son atmosphère sombre, lugubre mais attrayante, sa mise en scène absolument parfaite pour un film de cette époque car replaçons nous dans le contexte nous sommes quelques années après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, ici projeté dans la ville en ruine de Vienne en Autriche. Un film bluffant de jeux d’ombres et de lumières qui rende ce film riche en tout points et donc assez visuel.
La bande son est aussi un atout maître à ce métrage car ici ce sont des compositions récurrentes de notes de Cithare interprétés par Anton Karas rendant donc à l’ensemble un certain charme.
Le point fort de ce film noir savoureux vaut à la réalisation parfaite de Carol Reed, qui nous offre des plans d’une richesse visuelle assez forts. Le très bon casting est porté par des acteurs d’une justesse dans leurs rôles avec : Joseph Cotten très bon, Alida Valli très bien, Trevor Howard très bon, Bernard Lee très bon, Orson Welles excellent, Paul Hörbiger très bon, Siegfried Breuer très bon, Ernst Deutch très bon.
Un chef d’œuvre et un classique du film noir, qui même sans être totalement parfait, vaut le coup qu’on s’y attarde, et cette musique de ce Troisième Homme reste encore en tête, tout comme le visage de Orson Welles.
Ma note : 9/10 !

Un vieux film qui se regarde comme s'il avait été tourné de nos jours. Magnifique de suspense. Une intrigue bien montée.

Il existe dans ce film beaucoup de points que ne sont plus capables de maîtriser ou d'exploiter les réalisateurs actuels. Trop balourde, engluée dans les millions de dollars et les cargos de vedettes imposées à coups de contrats véreux, faire un film de cette classe technique, aussi prenant, empli de suspens à notre époque héroïque en matière de daube gonflée aux CGI, est devenu strictement impossible. L'impuissance cérébrale des scénaristes n'y est pas pour rien non plus dans ce désastre. Le moindre cadrage, le moindre éclairage, les rebonds dialogués, la synthèse de l'affaire policière et le cynisme des criminels sont des perles sans précédents, sauf dans des exceptions comme : "La dame de Shangaï", "Le faucon Maltais" ou "Le grand sommeil". Même le casting improbable devient magique. Il y a tout simplement que ce film est indéfinissablement agréable à voir et à revoir et que cela, rien ne peut l'expliquer, aucun spécialiste ne peut définir l'essence de cette réussite sans doute involontaire.

Et dire qu'Orson Welles a collaboré au scénario et joué dans ce film pour "faire des ménages", c'est à dire terminer de financer un de ses propres films ! Qu'on le veuille ou non, qu'on aime ou qu'on aime pas ce film est un film culte et certaines scènes me font penser à Hitchckock ! Du grand art : j'ai savouré ! Quant à la musique, elle est superbe voire lancinante quand il le faut !

(...) Instantanément, l’intrigue nous happe dans un écheveau complexe, presque trop dense. Les scènes s’enchaînent à une vitesse fulgurante, sans un seul moment pour nous laissé souffler et assimiler les informations, et pourtant on a jamais l’impression d’être largué. Une performance rare et appréciable (...) LE TROISIÈME HOMME reprend avec succès les codes du film noir – trahisons, mensonges, hommes virils, et bien sûr le plus important les ruelles glauques et les traditionnels complets et feutres gris – en y ajoutant une petite touche personnelle, le visage blafard d‘Orson Welles, le Monsieur Plus du film. À classer au côté des classiques du genre, entre Sunset Boulevard, Le Faucon Maltais et Chinatown.

critique par Paul, pour Le Blog du Cinéma

Un bon film, techniquement impeccable, une histoire intéréssante et une atmosphère cauchemardesque prenante, mais ce n'est pas non plus le chef d'oeuvre que j'attendais, juste un bon film.

Quelle émotion ! Je n'avais
pas revu le 3e homme depuis une 20aine d'années: comme un vin de garde je lui
ai trouvé encore plus de saveur. Malgré le noir & blanc (mais c'est sans
doute une de ses qualités) et le "look" des acteurs (et alors ?) la
prise de vues, le cadrage (la poursuite dans les égouts), la progression de
l'intensité dramatique avec ce qu'il faut d'humour et de légèreté. Soulignés
par la musique éternelle d'Anton Karas.

Et les acteurs: Joseph
Cotten jouant à la perfection un américain bien tranquille à la Graham Greene,
Alida Valli sublime. Et Orson Welles tout en ombre grandissante et qui imprime
sa marque, me semble t-il, sur la réalisation de Carol Reed.

Donc 10 /10 !
Le 16 10 2013

Quelle aubaine cette visite autrichienne de Vienne à travers ses égoûts ! Sans un tel décor à ranger illico presto dans les annales du film noir cette réalisation passait juste aux oubliettes !? Sauf erreur, merci donc à M. Welles d'avoir eu l'idée excellente de prolonger là-bas la course du troisième homme, car la mise en scène ne peut sauver une intrigue aussi insignifiante que peut être éclatante et sans surprise l'apparition du fameux bonhomme. Que diriez-vous plutôt d'une partie de Cluedo ? Ah ! il faudra se contenter d'imaginer le passage secret sous la véranda…