Elena

Elena

COMMENTAIRES

Film qui n'est pas inintéressant... entre les silences quoi !! En tout cas ce ne sont pas les dialogues qui étouffent. Il faut être honnête : on s'ennuie un peu ! L'histoire est intéressante, un peu choquante (surtout au milieu du film) mais c'est beaucoup trop mou du genou et beaucoup trop froid pour être émouvant. Le cinéma russe n'est pas le plus remuant qui soit en même temps ! Max m'avait prévenu...

voilà vu aujourd'hui mon quatrième film sur cinq du réalisateur et je commence
vraiment à le cerner d'ailleurs avec les séquences longues on a le temps de
réfléchir et de deviner la suite.
c'est esthétiquement beau mais c'est quand même long et mou.
après on aime ou pas.

On a tous des problèmes...

Avec Elena, le réalisateur russe Andrei Zvyagintsev (Le Retour) délivre un drame à combustion lente mais passionnant qui a une vision étrangement sombre de la sainteté de la famille afin d'explorer les façons dont les mauvaises graines ont l'habitude de s'épanouir dans n'importe quel environnement.

Nadejda Markina offre une riche performance, complexe, quasi silencieuse , une ancienne infirmière maintenant mariée à un riche homme d'affaires du nom de Vladimir (Andreï Smirnov). Après avoir rencontré et soigné Vladimir, leur mariage peut fonctionner de la même façon, mais il semble fonctionner pour eux, offrant à chacun une vie meilleure que celle qu'ils auraient eu individuellement. Les problèmes découlent de leurs familles respectives. Elena n'a pas de relation avec la fille de Vladimir, elle est convaincue d'être mal jujé en raison de son statut social. Vladimir à son tour voit la famille de Elena - son fils et, surtout, son petit-fils - comme des sangsues.

Lorsque les film osent diffèrent dans sa volonté d'explorer ce qui pourrait arriver si ce dernier scénario était vrai. Par conséquent, ce qui suit est une parabole morale de préhension sur les façons dont les familles peuvent se désagréger. 3.5/5

C'est un film qui peut être très apprécié par les cinéphiles , moins pour les amateurs. 4/5

un peu déçue par la lenteur et la tristesse du film mais impressionnée par le jeu de Elena. Quelle horreur ce Vladimir et le fils qui ne mérite pas une mère pareille. Je ne regrette pas, il faut être curieux comme tous ceux qui aiment le cinéma

salaud de pauvres, voilà le message glaçant de ce film trouble et ambigu qui n''épargne personne...

C'est toujours un grand moment que de retrouver Andrei Zviaguintsev au cinéma. Souvenez-vous du magnifique Le Retour en 2003. Elena, son dernier film, m'a moins convaincu mais il y a chez lui un art de la mise en scène toujours mis en valeur par une sublime lumière. Ma critique : [url]http://lepasseurcritique.bl...[/url]

Le résumé (plus haut), intitulé "Synopsis et détails" ne correspond pas au contenu du film.

Pas forcément nécessaire, comme film, j'ai trouvé que le réalisateur se complaisait quand même dans des acquis formels un peu réchauffés, le film ne fera surement pas avancer un débat artistico-technique sur le cinéma, mais quand même ça fait un bien fou de voir un film aussi maîtrisé dans tous les sens du terme : au montage, j'ai eu le sentiment que chaque plan faisait pile la longueur qu'il fallait pour faire passer les idées, c'est d'une efficacité et d'une émotion redoutables ; dans la mise en scène, le cinéaste ne s'est peut-être pas tant que ça reposé sur des codes pompeusement académiques, même s'ils restent majoritaires, mais j'ai plutôt eu le sentiment que la caméra s'adaptait au filmé, et non l'inverse, et ça, c'est vraiment rafraichissant et enthousiasmant au cinéma aujourd'hui (je ne citerai qu'un exemple : le passage à la caméra portée à l'épaule vers la fin du film, assez inattendu et surprenant). Niveau scénario, n'y connaissant absolument rien à la société russe contemporaine, j'ai été soufflé par ce portrait social "comparatif" et peu optimiste entre une bourgeoisie suffisante et un monde "prolétaire" miséreux et un peu envieux, si on en croit les deux tout derniers plans qui semblent par ailleurs illustrer à la perfection l'expression "l'argent ne fait pas le bonheur". Quant à savoir s'il s'agit pour autant d'un film anti-capitaliste, j'en sais rien, je suis pas dans la tête du réalisateur, ce n'est qu'une interprétation parmi d'autres, mais en tout cas le cinéaste lui-même (je ne cite pas son nom explicitement, désolé, j'ai un peu de mal à l'orthographier correctement, ou alors faudrait que je l'appelle Andreï mais ça ferait un peu familier :p ) semble porter lui-même un regard critique sur son scénario (d'autres diraient surement "il se regarde filmer"... peut-être :D ) puisqu'il l'encadre par cette branche, ce détail de la nature, comme si, finalement, toute l'histoire à laquelle nous avons assisté pendant 1h50 était d'une insignifiance confondante (j'en reviens à Hochhäusler, mais on peut trouver un regard similaire à la fin de [i]Unter Dir Die Stadt[/i])). Et esthétiquement, c'est sublime, des décors aux lumières.

Le petit jour sur les baies vitrées d'une maison confortable. Petites lueurs solaires aux bords du long plan fixe, un oiseau pour l'animer, on est en temps réel chez des gens un matin parmi d'autres. L'intérieur est de bon goût, ces lattes de parquets très larges, bien cirées, tout respire la bonne maison. Qu'est-ce que c'est bien de voir des gens ordinaires au cinéma, ce couple qui fait chambre à part pour connaître le repos, soudé par mille petits riens mutuellement consentis, avec une tension, leurs grands rejetons respectifs. Elena, physique solide d'ex-infirmière, première levée, dernière couchée, bichonne son époux, ses enfants et petits-enfants, son mari à fille unique et caractérielle s'avérant surtout sportif. Rien que de très banal. Et puis soudain la démangeaison de simplifier sans attirer les soupçons.Du coffre au train, les billets voyagent. Un cheval blanc à terre fait craindre le pire, ainsi que de hautes cheminées où des bandes pratiquent pour de vrai les combats des jeux vidéo. Tableau au vitriol de la Russie contemporaine à travers une famille recomposée sur fond de chômage, de corruption. Un sens pratique aigu qui conduit à ne plus avoir de scrupules du tout. Petits calculs de survie des anciens et des nouveaux pour conserver une respectabilité de façade. A quel point est-ce russe et exclusivement russe, hum... Possible de trouver la mise en scène un peu trop délayée en revanche, la jeunesse hyperactive, les très optimistes déploreront l'absence de légèreté globale. Les patients et les réfléchis devraient y trouver beaucoup de sens en revanche.