Hara-Kiri : mort d'un samourai

Hara-Kiri : mort d'un samourai

COMMENTAIRES

ses trés trés lent tenir 2h devant c'est dure j'ai mis plusieurs jour a le finir

Autant vous dire que je n'ai pas vu la première version bien que j'aurais aimé le faire. Donc pas de comparaison. Bref, parlons un peu de ce film. Un début excellent et accrocheur qui montre assez bien la cruauté des clans et de leurs samouraï. Un flash back fort intéressant ou je ne me suis pas ennuyé contrairement à certains. Une fin qui restera dans ma mémoire pendant un certain temps tellement c'est bien fait. Je ne trouve pas que les acteurs surjouent tant que ça. Et je m'y connaît dans ce domaine car au théâtre, domaine que j'exerce en amateur, c'est la principale façon de jouer. Bref, je dirais simplement que c'est un très bon film qui mérite bien un 4/5 pour la façon de jouer des acteurs, les décors, le scénario, la mise en scène et le rapport historique du Japon de l'époque (clan, honneur du samouraï, l'histoire de ces samouraï qui n'avaient plus de quoi vivre et qui allait chez des nobles pour se donner la mort, les maladies de l'époque, etc...).

"Hara kiri" de Masaki Kobayashi et de Takeshi Miike sont des œuvres.
Le premier film de Masaki Kobayashi de 1962 est titré en version originale Seppuku => 切腹
Le seppuku est la céremonie codifiée où l'on pratique le hara kiri => 腹切り
Le deuxième film de Takeshi Miike de 2011 est titré en version originale  Ichimei => 一命  Survécu.
Les titres donnent déjà du sens aux œuvres.
Les traduire par "Hara kiri", qui est le fait de s'ouvrir le ventre et seulement ça, est une réduction du sens des œuvres, un appauvrissement de la culture qui s'exprime à travers elles, ainsi qu'un mépris du public.
De plus traduire le titre du film de Takeshi Miike par "Hara kiri : mort d'un samurai" alors que le héros n'est plus samurai, mais ronin, c'est à dire sans maître, sans seigneur à servir, est un contre sens réducteur et stupide démontrant bien là un des aspects les plus désolants de nos sociétés manichéenne.
Une œuvre a un message qui a une portée pour l'humanité, hors culture, même si elle se situe dans un contexte humain et donc culturel particulier.
La différence entre une œuvre et un excellent divertissement est que la première porte un message au delà du premier degré de lecture et de la beauté dont elle peut faire preuve.
La première version qui fut faite en 1962 fut récompensée par le prix spéciale du jury en 1963 à Cannes.
Elle parlait déjà à travers d'événements historiques, de la question sur la hiérarchie et sur la composition d'une société, ses tenants et aboutissants, de la non clairvoyance des puissants et du manque de projection de leurs actes, au delà du maintient et de l'agrandissement de leur pouvoir, des causes entraînant des effets destructeurs pour les peuples, incarnés dans l'histoire par le ronin Tsukumo Hanshirou 津雲半四郎.
La version de Takeshi Miike à elle aussi son message par rapport à notre époque.
Il n'est finalement pas très étonnant qu'aucuns critiques de cinéma, n'ayant jamais fait l'ombre d'une œuvre, ne nous parlent de ce message.
Un ronin avec une arme leurre, en bambou, ayant vendu son katana, se battant vaillamment contre une troupe de samurai avec des armes plus avancées et ne perdant que parce que le pouvoir à peur de stopper ce combat, effrayé par cette bravoure portée par une réelle pureté dans l'action, et la crainte d'une remise en question de soi-même et de ses choix.
D'ailleurs, il n'est pas anodin que le conseiller de la maison Ii soit boiteux, représentation du pouvoir bancal de nos sociétés.
Si Takeshi Miike fait un remake de ce film, c'est aussi pour passer un message sur ce qu'il vient de ce passer, ce 11 mars 2011.
Takashi Miike dit à propos de son remake : "On ne peut pas comparer deux œuvres en les plaçant côte à côte. Elles sont reliées comme en tandem, dans la dynamique de l’époque où elles ont été créées"
Sortie en novembre 2011 soit sept mois après la catastrophe nucléaire civile, cette œuvre parle du nucléaire et globalement d'avancées technologiques, et de comment celles ci portent bénéfices et malheurs, à qui, pourquoi et par quel processus.
Dans une interview le réalisateur déclarera : "la possibilité de ressentir concrètement l’universalité de la souffrance humaine que Ichimei décortique jusqu’au cœur, en transcendant les époques, les genres et les pays. Je crois que ce qui m’a attiré, c’est toute la bêtise et la tristesse de l’incapacité à anticiper avec justesse l’avenir proche."
Le ronin, Tsugumo Hanshiro , vient de Geishu, un petit village en retrait dans les collines à l''est de Hiroshima, ceci n'est pas anodin, il y servait le seigneur Fukushima Masanori.
Fukushima Masanori est un personnage historique, mais aussi sert à un message dans cette œuvre.
Le lien entre les deux noms ne peut être balayé par un "c'est un hasard".
Ces éléments ne font pas parti du premier film de 62.
Quand un artiste fait un travail, il n'y a que peu de part de hasard, chaque élément est choisi soigneusement.
Tsugumo Hanshiro et sa famille vivent simplement, mais n'ont pas accès aux soins nécessaires à leur survie, ils n'ont pas accès aux avancées scientifiques et technologiques, médicales etc…c'est ça la pauvreté, ce n'est pas seulement la famine.
Un bruit circule, (une métaphore des médias, on ne voit jamais ce fameux samurai qui à bénéficié de ce profit du faux seppuku), et le gendre se laisse prendre par la rumeur, pour tenter de sauver sa famille.
Finalement, découvert, face à un bande armée, il meurt, laissant les siens, par son non retour, mourir avec lui, pour un honneur chimérique, qu'il a finalement conquis contre la propre survie de ceux qui lui sont chers.
Il est question ici, du mépris de ceux qui se sentent forts de par leur position et écrasent ceux qui en ont une moindre, du dédain que portent les hommes pour ceux qui sont des intellectuels peu enclins aux actions physiques, hormis ceux qui sont portés au pinacle bien sûr, de la morgue envers ceux qui vivent hors des contraintes des hiérarchies et des groupes, hormis le héros emblématique de ces derniers pouvant faire vibrer une fibre nationale ou communautaire, et enfin du mépris envers ceux qui sont pauvres et démunis, souvent jugé comme stupides par ceux qui ont la chance d'avoir une gamelle pleine.
Si le premier film de de Masaki Kobayashi, Seppuku de 1962 parle de la hiérarchie, de ses rites, son obsession du paraître, son aveuglement et son manque de compassion derrière les apparences.
Le film de Takeshi Miike, Ichimei de 2011, parle en plus de la place que peut avoir un peuple dans les calculs du pouvoir et son sacrifice décidé d'avance, afin que le gouvernant n'ai pas à faire une remise en question de ses choix, quand bien même vont ils à l'encontre de la survie d'une population.
Deux excellents films porteurs de messages parallèles et pourtant distincts du fait de leurs réalisations à des époques différentes.
À voir incontestablement.

J'ai trouvé ce film pas vraiment exceptionnel. Je trouve que Miike a un peu trop exagéré sur les émotions des protagonistes. Ca se voit que c'est trop surjoué dans les émotions et pas assez naturel. C'est plus crédible à force et c'est limite énervant. Et aussi de faire trop dans le film calme et poétique, le film se perd et on s'ennuie par moment.
Voilà c'est vrai que j'avais regardé la version de Kobayashi avant de regarder ce film et pour tout vous dire, c'est un très mauvais remake. Au moins dans l'ancienne version, c'était très bien joué, des émotions pas exagéré et un Nakadai au top de son charisme.
Voilà globalement assez déçu par Miike. Comme dit dans le commentaire précédent, rien ne vaut les bons vieux films japonais de Kobayashi, Gosha et Kurosawa. Dommage le cinéma japonais est en plein déclin alors qu'il a participé énormément au développement du cinéma moderne

Takashi adapte un chef d'oeuvre et de façon tranquille. Mais rien ne peut égaler le film de "Masaki Kobayashi"... impossible !!
Au japon les vieux films sont les meilleurs !! Regardez et vous comprendrez :p

faisons-nous du mal ! Mais au point de voir ce film dans son intégralité, je ne sais pas…

bon je vais rester courtois ! ce film est une pure Daube ! voilà c'est tout...

Bon film, mais j'ai trouvé que Miike se perdait un peu en voulant etre trop démonstratif avec ces acteurs et leurs émotions lors de la scène la plus tragique du film. Mais les vingt premieres minutes sont d'une cruauté insoutenable, surtout lorqu'on apprend par la suite, avec le long flash-back, l'histoire de ce pauvre Motome et les raisons qui l'ont poussé à se rendre dans cette résidence.

Autant la 1ère demi-heure et la fin sont magnifique autant le long flash-back central est un monument d'ennui plutôt mal joué et vu et rerevu dix mille fois.

Formellement éblouissant, Hara-Kiri fait une utilisation abusive du mélodrame et finit par plomber son sujet d'une théâtralisation excessive. Ma critique : [url]http://lepasseurcritique.bl...[/url]

Une splendeur visuelle : [url] http://chris666blogsallocin... [/url]

Retrouvez la critique de ce film ici : http://mycineblog.blogspot....

je viens de la voir il est terrible...pour un premier film ebizo (acteur de kabuki) est epoustouflant. je conseille vivement et si possible en japonais soustitre

C'est le remake d'un film de 1962 réalisé par "Masaki Kobayashi". Que je vous conseil de voir, mais celui-ci, avec des effets plus moderne à surement son lot de nouveauté et de surprise à apporter.

mais c'est un vieux film ca nan ?