Vanishing Waves

Vanishing Waves

COMMENTAIRES

Bon il faut bien une critique négative,pour ma part j'ai trouvé ce film long,chiant et plutôt vide de sens finalement,avec des scènes interminables (la scène ou Lukas coure après Aurora au bord de la mer de nuit dure 3 mn 30...c'est long),un film à regarder en avance rapide pour gagner la demie heure de trop.

Une expérience sensorielle et artistique... Dès qu'il sort je me rue dessus !

Merci de vos critiques agréables les amis, je viens de tomber sur la fiche, sur quelques visuels et j'ai regardé quinze secondes de la B-A; ça m'a suffit, je suis conquis.
Prions pour une proche distribution de chez moi.

Vu dans le cadre du festival du ciné d'Europe centrale et orientale à Rouen. Extraordinaire expérience ! Le commentaire précédent retranscrit exactement ce que j'ai ressenti face à ce film franco-lituanien. Il oscille entre fantasme et réalité, il nous emporte dans un tourbillon de passion et d'appréhension.
Sortez un peu des sentiers battus et lancez-vous dans cette expérience, dans tous les cas le film ne vous laissera pas indifférent.

Vanishing Waves :

Vu à l'Etrange Festival... autant dire que même préparé à ce film de scien-fiction minimaliste, vous serez dérouté et en même temps, c'est ce que le spectateur curieux recherche, que cela soit consciemment ou inconsciemment.
Parlons d'inconscient justement. L'histoire raconte celle d'un scientifique, quelque peu frustré sexuellement, qui comme cobaye volontaire va pénétrer dans l'esprit d'un(e) patient(e) dans le coma dont il ignore l'identité, à l'aide d'une cuve qui le conditionne dans un état similaire mais temporaire. Il n'a pour ordre que d'observer. Après quelques minutes évoquant partiellement le "Shame" de Steve McQueen avec son côté froid, design, masculin, et symboliquement sexuel vient le premier voyage qui est un véritable kaléidsocope de couleurs et de sons. On se rend compte de l'aspect clairement expérimental du film à ce moment là. Puis rapidement apparaît une femme (la très belle Jurga Jutaite) puis son étrange maison au bord de la plage...
Sans trop en raconter vous aurez à partir de ce moment là quelques très beaux morceaux "physiques" que l'on voit rarement au cinéma, pour ne pas dire jamais, puisque la caméra sait sublimer les corps et tourne très près des visages. D'un point de vue subjectif, le spectateur se demande "Et si, le plus beau film érotique était un film de science-fiction". L'histoire avec son atmosphère va cependant par la suite osciller en rêve/cauchemar et malheureusement entre ... agréable/désagréable, malgré des plans excellement travaillés. Ceci est peut-être dû au fait que le spectateur se met à la place du protagoniste et subit les bizarreries de sa "Calypso" et de son univers mais qu'en même temps on aimerait l'aider.. On est vite dépassé par l'irrationnalité de la situation. Mais comme le scientifique, nous sommes véritablement accroc aux plongées dans l'esprit et avons hâte de revoir la femme, il y a une véritable dépendance, à l'image du substitut vidéoludique (les gamers reconnaîtront le jeu ICO) qu'essaie de trouver le personnage à un moment donné face à une réalité morne et sans saveur.
Saluons le travail sur l'image et les expérimentations visuelles (ex : un soleil rouge en forme de rétine) et sonores (un riff de guitare électrique lors des scènes sur la plage) et l'histoire qui suit malgré tout un cheminement logique avec dans son troisième quart quelques accents "Lynchiens" qui ne sont pas évoqués "Inland Empire" que je vous laisse le soin de découvrir. Un bon film même si on est un peu perdu en cours de route et que si l'on devait sur les 2heures du film le répartir en quart, on préférerait le 1er et le quatrième avec sa très belle fin. Un film donc plastiquement irréprochable mais qui peut nous perdre à cause de son contraste agréable/désagréable.