L'étrange couleur des larmes de ton corps

L'étrange couleur des larmes de ton corps

COMMENTAIRES

🤢🤢🤢

J'ai arrêté d'écrire sur ce site, mais comme j'avais attaqué ce film connement avant sa sortie, autant aller au bout. Maintenant que je l'ai vu (non sans peine : il n'est pas sorti dans ma ville qui se dit pourtant portée sur la culture...), je l'ai littéralement détesté. Là où Amer développait une esthétique fascinante et hypnotique, bien que gâchée par une histoire trop moraliste, il n'y a ici absolument rien qui fasse sens pour moi. Il n'y a plus d'hommage au giallo dans la manière de filmer et de monter, ni dans l'image, ni dans le son. Pour moi les effets sont d'une part grotesques, m'ont plutôt fait penser à "l'esthétique publicitaire" du cinéma des années 80 (le jeu avec la musique quand le mec appuie sur les sonnettes de son immeuble est sérieusement bouffon), et tellement nombreux et différents (split screens, noir et blanc, effet négatif, etc.) qu'ils ne parviennent à aucun moment à faire sens. Une prolifération comme celle-là empêche la cohérence. Rien à part un "faire joli", qui, cette fois, ne prend absolument pas pour moi, je trouve tout ça d'une laideur abyssale. Quant à l'histoire... Il y a des personnages. Voilà. Un enchaînement d'espèces de fantasmes tellement normés que ça en devient extrêmement glauque (des hommes et des femmes minces et blancs...). Il leur arrive des choses, plus qu'anecdotiques, mais le passage d'une scène à l'autre sans transition narrative et la direction des acteurs font qu'on ne s'identifie à aucun personnage (quelle est leur ambition ? quelle est leur personnalité ?). On a l'impression non seulement qu'il ne se passe rien, mais qu'il n'y a en plus rien d'intéressant à être en ce lieu avec eux... Ça peut être une très bonne chose, l'annihilation du récit, mais ici j'ai pas du tout accroché, d'autant plus que tout ça me semble très premier degré. Même : ça prétendrait vouloir imiter Godard que ça ne m'étonnerait pas. Si j'avais adoré l'esthétique de Amer malgré son fond moraliste (le même reproche que je fais à L'Exorciste de Friedkin, par exemple), pour moi ce film est une des pires choses que j'ai pu voir depuis pas mal de temps. Un point positif : j'ai pas mal aimé certains choix de montage.

Thriller
,
Epouvante-horreur, il faut bien trouver tout ça!à éviter !

Une véritable oeuvre d'art visuelle.http://odysseeducinema.wordpress.c...

Un beau titre, une belle affiche pour un film assez envoûtant porté par une excellente ambiance, mais tout ça n'est valable qu'une petite demi-heure ensuite, je me suis ennuyé... Tous les effets sonores et visuels sont plutôt intéressants, mais pourquoi autant en abuser, c'est franchement agaçant voir gênant par moment. Je pense que ce genre de films décrit comme "expérimentale" serait plus efficace au format de court voir moyen métrage, car sur 1h40 le manque de consistante et de scénario se fait vraiment sentir. A réserver uniquement aux initiés ou aux fans du genre. 1/5

Moins réussi qu'Amer, dommage. J'espère que leur prochain film sera plus abouti.

Visuellement étourdissant, mais je trouve quand même qu'on est pas loin de foutage de gueule tant c'est volontairement incompréhensible. Ce qui n'est pas le cas des giallo dont ce trip a peut être la couleur mais pas l'odeur.

film tres répétitif
et le son etais trop fort c'est tres agasent, un film dans l'amosphère du film d'alfred hitchcock "Psychose"
j'ai du quitter la salle telement que le son etais trop fort

La plus belle affiche de film vue depuis longtemps. Ne trouvez-vous pas ?

Retrouvez l'interview du réalisateur Bruno Forzani dans Mon Cinématographe. http://jullelien.blogspot.f...

Un film féministe que je n'irais pas voir.

je vais enfin pouvoir voir ce soir ce film que j'attends depuis des mois, lors d'une soirée "néo-giallo" avec en prime le film "amer" et un débat, j'en reviens toujours pas...

Je sors de l'avant première, c'est un film magnifique, difficile, à revoir.

Il a l'air magnifique ce film !

j'espère aussi

J'aime la violence de tes propos Blaste. J'espère que l'étrange couleur... révélera de la même violence cru que tes paroles, sans se laisser dominer par une morale bien pensante dont l'art doit à mon sens se libérer. moi j'ai trop hâte de le voir.

De même, as tu aimé la violence sourde et insidieuse du bouleversant post tenebras lux si tu l'as vu?
ce film tant détesté injustement à cannes et dont je n'ai trouvé encore aucun défenseur...

hé hé, peut-on faire de l'art sans faire de morale ? Je pense pas : chaque être humain n'est que le produit des valeurs de son environnement social (famille, école, médias...). Et à plus forte raison quand l'artiste fait le choix de proposer une œuvre narrative : le choix de la structure scénaristique et du dénouement en tant qu'avènement d'une raison et d'une logique imprègne plus systématiquement encore le discours de l'idéologie dominante, c'est-à-dire élitiste et puritaine. Certains auteurs parviennent à s'en détacher pour la questionner, pas assez à mon goût. En ce qui concerne ce film-ci, L'étrange couleur..., on ne peut en avoir qu'une vision plus qu'étriquée et remplie de préjugés, puisque nous en savons encore peu, et que, comme pour bon nombre de films, la promotion est forcément une relecture mercantile et racoleuse du film véritable. Je serai plus qu'heureux si, conquis par le film, je revenais ici pour écrire tout le contraire de mes premiers messages.

Si par critique tu entends des pavés autres que dans les espaces "commentaires", j'ai décidé de ne critiquer que des films d'auteur sur lesquels personne d'autre n'a écrit, avec cet espoir secret de donner envie à quelqu'un quelque part d'aller chercher là où c'est + difficile d'accès, des films que j'ai moi-même eu énormément de mal à trouver (à l'exception de 3 ou 4 films rares vus en salle, à la tv ou sur le net) car je pense que l'art, de manière générale, ne peut se résumer en aucun cas à gober béatement ce que des bureaucrates sans connaissance ni sens du bon goût sélectionnent selon des critères arbitraires de puritanisme et de moralisme (est-ce que cela va choquer les enfants ? cela va-t-il à l'encontre des bonnes mœurs ? etc.). Pour ma part, j'ai du mal à me laisser dicter par de tels empaffés enfarinés ce que je dois voir ou écouter. Le visa de contrôle n'étant qu'une forme de censure. Et car enfin, pour moi, à part glorifier un intellectualisme de surface et une bien-pensance populiste, la critique d'art est un exercice inutile en tant que, à l'heure actuelle, dans le domaine de cinéma tout du moins, elle ne permet en aucun cas de révéler au grand public des artistes ignorés du grand public du fait des erreurs grossières de la programmation en France, mais simplement à se complaire dans une bourgeoisie intellectuelle et à s'encroûter dans la cinéphilie, à savoir un sensationnalisme sans fond ni forme. Et non, j'ai pas de vocabulaire.

Au temps pour moi.

Tu as du vocabulaire et tu t'exprimes bien, pourquoi ne pas faire plus souvent des critiques ?

En tout cas j'attends ce film avec impatience. Amer m'avait beaucoup plu, surtout pour son esthétique plus que pour ses idéaux catho-moraliste ou non. Le film étant une pure fiction, je l'ai donc pris comme une oeuvre d'art à part entière et non un film moralisateur.

on peut aussi faire de l'analyse psychanalytique d'image, puisque, il est vrai, j'ai balancé mon 1e message sans expliciter réellement mes arguments - ça va être très très simple : l'auréole christique qui semble avoir une texture de vitrail derrière la tête de la femme avec le sang coulant du cou tranché qui s'inscrit dans la continuité géométrique de la forme sus-nommée = catholique tendance évangéliste ; le vagin de la femme symbolisé ou caché par du verre rouge en pleine déflagration (comme dirait Bigard : une "explosion de foufoune") = moralisme conservateur style CSA moyenâgeux. j'admets toutefois ne pas encore savoir que penser de cet homme habillé en pervers, un couteau à la main, dans la main de la femme... j'aurais tendance à associer ça à du militantisme biaisé pour cacher une posture arriviste, tendant à balayer une idée reçue pour en instaurer une autre toute aussi dangereuse, mais je suppute et m'aventure. ne me méprenez pas, toutefois, je ne demande bien évidemment qu'à ce que le film vienne me contredire... après je me base également sur leur premier long métrage, qui ne montre rien de plus qu'une femme qui devient folle, hystérique et meurtrière simplement parce qu'elle a eu la vision d'un rapport sexuel entre adultes blancs et hétérosexuels (ce genre de détail a son importance dans ce genre de film qui essaye de camoufler son idéologie de droite sous des tonnes d'esthétique vaguement lynchéenne) alors qu'elle était encore mineure (de la pure mentalité CSA).

je n'ai pas jugé le film, j'ai exprimé mon avis, analytique et argumenté, sur l'affiche et la bande-annonce, en tirant quelques conslusions que je ne demande qu'à confronter au produit final.

Avant de juger un film il faut le voir Blaste. Moi non plus je ne suis pas conservatrice, j'ai horreur de ça et pourtant j'adore ce qu'ils font.
Ce couple m'en avait déjà mis plein la gueule avec Amer ; j'espère en avoir encore plein la gueule avec ce film. Ils ont vraiment un style de mise en scène à part. Je n'ai jamais vu ça autre part.

au vu de l'affiche, ça a l'air aussi catho-moraliste que Amer, avec la même poésie superficielle et insipide. la longueur du titre montre d'ailleurs très bien, à mon avis, l'opportunisme et l'arrivisme embourgeoisés avec lesquels ils semblent concevoir leurs oeuvres. a priori, absolument pas un film que j'irai voir en salle.