Bonjour tristesse

Bonjour tristesse

COMMENTAIRES

Fidèle adaptation du roman éponyme et fougueuse Jean Seberg à ses débuts en "petit monstre" ou les revers d'une trajectoire de pauvre petite fille riche. Du Sagan tout craché, milieu, vitesse, intensité du toujours plus de la fin des années cinquante qui ne saurait totalement dépayser en 2012... C'est bien appuyé par la chanson de Gréco, figure (et carrure !) déjà envoûtantes. Défilent les années soixante des nantis que rien n'entravait. Ils sont plutôt sympathiques tous dans leur genre et les lieux où ils s'ébattent leur collent telle une seconde peau. Père (David Niven fidèle à lui-même) et fille craquants de complémentarité et pourtant à deux doigts du lien incestueux... Au positif, les chichis dont on use tous pour cacher la peine, des minutes de danse exceptionnels qui conduisent vers ce long épisode de fête avec les musiciens au milieu. Leur vitalité intacte induit son revers, la griserie du casino, de la fièvre automobile. Il se fait attendre mais il arrive, le grain de sable qui fait dérailler le précieux agencement de façade et justifie le titre... Merveilleuse Déborah Kerr !