L'Ennemi de la classe

L'Ennemi de la classe

COMMENTAIRES

J'ai été très déçu par ce film ! Autant le début m'a emballé et semblait confirmer tout l'espoir que j'avais en lui, autant la fin est insupportable. Leur rébellion adolescente m'a fatigué au plus haut point et le scénario s'essouffle trop vite et vraiment j'ai eu un mal de chien à le terminer. C'est très réaliste et c'est ce qui fait tout le charme du film mais j'ai trouvé les élèves trop pénibles et l'intrigue un peu creuse ! Une vraie désillusion !

beaucoup plus fin qu'il n'apparait dans la première demi-heure, ce film slovène austère dans sa réalisation touche et interpelle avec les thèmes universels que sont la mort, le deuil, la culpabilité. cette classe d'ados rebelle apprendra à grandir dans une révolte collective après le suicide d'un camarade et le face à face tendu entre le professeur rigide et ces jeunes dans le huit-clos d'une salle de classe, sans jugement aucun du réalisateur, en fait toute sa force. reflet d'une société aux repères perdus, une phrase de la directrice de l'établissement résonne dans ma mémoire: "Avant les élèves nous craignaient, maintenant, c'est nous qui avons peur d'eux. Bienvenue au 21eme siècle"...

L'ennemi de la classe ne mise pas sur sa réalisation ou son jeu d'acteurs - de très bonne tenue tous les deux au demeurant - mais bien sur son sujet de fond aussi captivant que véritablement bien traité. Rok Bicek nous offre un film intéressant qui suscitera certainement moult débats.
Certainement la marque d'un long-métrage posant des questions morales et sociétales pertinentes.

http://justaword.eklablog.c...

'' Porté par un Igor Samobor ahurissant, L’Ennemi de la Classe parviendra à toucher son public malgré ses quelques défauts de rythme. Le film touche par sa sobriété et dresse un portrait réaliste de l’adolescence et du deuil. Pour son premier film, Rok Bicek décroche le tableau d’honneur !'' La suite ici: http://pulp-movies.com/2015...

[...] On s’imagine au début, car le film prend clairement cette direction, que l’on assistera à une progressive réconciliation; que chacun finira par apprendre de l’autre, que tout cela finira main dans la main, dégoulinant de bons sentiments… Pfff. Déjà-vu. Ennui à prévoir.
SAUF QUE NON.

À la faveur d’un acte aussi surprenant qu’hors champ, le film continue sa lancée haineuse, sans intention de calmer le jeu.
Pire – ou plutôt mieux – l’unité étudiante éclate littéralement, chacun acquérant subitement une personnalité, et surtout des enjeux dans cette histoire.
Le réalisateur/scénariste Rok Bicek semble à ce moment, patauger dans sa propre écriture. Pendant cette partie, ou l’attention se porte de façon très détaillée mais équivalente sur chaque individu, le film ne semble jamais savoir quelle direction prendre, qui suivre, qui mettre au premier plan et pourquoi… Une confusion qui s’installe doucement en nous, surfe à la limite de l’ennui…

Mais ce serait une nouvelle GRAVE ERREUR que de s’arrêter là. Car dans sa dernière partie, Rok Bicek s’amuse à nous faire réaliser que ce qu’on prenait pour des fautes scénaristiques, pour des maladresses de réalisation, était en fait partie du processus destiné à embrouiller le spectateur, à l’image de ce qui se déroule à l’écran [...]

L'intégralité de la critique, sur Le Blog du Cinéma

Robert Zupan, nouveau professeur d'Allemand pour remplacer un départ en congé maternité, pénètre dans sa nouvelle classe et donne tout de suite le ton en précisant ses exigences de discipline. Peu de jours après, Sabina, élève discrète et fragile, se suicide. Parce que la classe a besoin de trouver les raisons de ce suicide pour entamer son deuil, elle désigne Zupan comme le coupable idéal: il l'a malmenée, l'aurait tourmentée psychologiquement et menée à ce geste.

On va alors assister à une montée de violence verbale d'abord, puis physique, chaque maladresse de communication de Zupan entraînant une montée en puissance de la tension entre le professeur vite traité de "nazi" et les élèves multipliant les coups d'éclat pour l'atteindre et le démolir.

Quand les autres professeurs veulent faire "ami-ami" et finalement, montrer à quel point eux comprennent la souffrance des élèves et leur tristesse, Zupan lui, reste fidèle à ses convictions et refuse de dorloter les élèves. Il va même vouloir se servir de ses cours pour mettre en scène le suicide, les pousser à la réflexion sur ce thème, chose qui sera immédiatement mal perçue. L'escalade d'incompréhension et d'agressivité atteint son paroxysme quand l'ancienne prof cool, ayant accouché, revient voir la classe et se fait attaquer de tous côtés dans une des scènes qui sera les plus dures du film.

On pourra juste reprocher que les personnages des élèves ne soient pas plus creusés et n'aillent pas au delà des différents stéréotypes que sont le rigolo de service, la fille dans la lune, le taciturne toujours triste et le fayot de service. Car celui du professeur confirme lors de son discours final face à une classe médusée toute la justesse et la profondeur de son personnage.

On parvient à un film maîtrisé et très intéressant par les relations et situations qu'il aborde qui n'est pas sans rappeler les dangers des dynamiques de groupes à pensée unique comme dans "La Vague" de Dennis Gansel.

http://www.senscritique.com...

3.5/5
L'ennemi de la classe est un film slovène qui relate le bras de fer entre un professeur jugé strict, remplaçant récemment arrivé et ses élèves révoltés suite au suicide d'une de leurs camarades.

Pour ces derniers, Robert Zupan est le responsable tout trouvé de ce malheureux geste et dès lors, ils se lancent dans une "guerre des nerfs" : escalade des provocations, insinuations, violences, etc contre ledit professeur et aussi les uns avec les autres....

Film dur, austère mais intéressant....Deux acteurs tirent leurs épingles du jeu de manière plus nette : Igor Samobor et l'élève qui s'appelle Luka (Voranc Boh) ...

Bon bah voilà mon film de ce samedi.... cool en VO tout ce que j'aime

Une jeunesse désarmée qui décide de se rebeller contre un système scolaire qu’ils jugent injuste. Rok Bicek s’est attelé à un sujet fort pour son premier long métrage L’Ennemi de la Classe. Hélas, le jeune cinéaste mérite le bonnet d’âne pour l’ensemble de son œuvre, malgré des ambitions louables. Silence Moteur action corrige les copies. http://www.silence-moteur-a...

J'ai vu ce beau premier film en avant-première au Reflet Médicis pour le Prix Lux, je le trouve au contraire extrêmement maîtrisé, les acteurs sont remarquables, le film explore tout en finesse et hors des sentiers battus les rapports complexes entre profs et adolescents. Pas si courant de voir des films de qualité sur ce thème.