SEA FOG - Les Clandestins

SEA FOG - Les Clandestins

COMMENTAIRES

Le film souffre de quelques longueurs et le scénario est assez pauvre.
En revanche les décors sont réussis , les acteurs sont très bons même si le casting reste assez inégal.
Les acteurs ne surjouent pas comme dans beaucoup de films coréens et c'est vraiment plaisant.
Le film en lui même reste un bon thriller.

3,5/5

Shim Sung-bo qui n'a pas une longue carrière, si ce n'est un téléfilm, et un film en tant que scénariste; et pas un navet, il a porté sa plume sur Memories Of Murder (que je vous conseille vivement ! ).
Ce coup ci il confirme son talent, en s'attaquant a la réal de Sea Fog, une oeuvre particulièrement sombre qui prend une tournure assez inattendue. Même si le film n'est pas exempt de défaut... BO moyenne, certains personnages pas assez développé et surtout, la relation amoureuse entre le héros et la belle migrante beaucoup trop bancale a mon gout.
Mais même avec ces petits défauts le film nous captive, la majeure partie du film est un huit clos sur le navire, un navire qui va rencontrer beaucoup de malheur; et oui il y a des femmes à bord; et qui plongera dans le brouillard comme dans la folie.
Je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler, 4/5

Le deuxième acte du film ultra glauque on ne le voit même pas venir, c'est juste bluffant.

hate de le voir.....le ciné coréen ne cesse de me passionner....deja vu une dizaine de ces films

Je me prend une claque à chaque film coréen !

Une belle histoire qui prend toute une tournure même si je pense que ce film n'est pas le genre à tout le monde...4/5

Un excellent drame, parfaitement maitrisé, sans incohérences et un rythme mesuré bien choisi. Peu "d'attitudes" du cinéma asiatique favorise le visionnage.
Seuls bémols, la lenteur (et longueur) de la mise en place qui s'éternise un peu trop et le coté thriller absent. Le reste est parfait et très surprenant.
A voir ! 4/5 !!!

Veritable film coup de poing. J'avais peur de voir un blu ray profitant de l'actualité pour faire des ventes... Mais non, c'est une veritable claque. Le réalisateur arrive à tenir pratique 1h30 sur un bateau de pêche sans nous ennuyer une seule seconde. Et puis la brume... Avec elle arrive l'horreur et la folie. Un film à voir absolument.
critiques ciné, blu ray et DVD - News sur www.cinecroc.com

Assez déçu de ce film où le degré de violence semble être une évidence (une récurrence coréenne mais qui ici ne fonctionne pas pour moi car son propos est à peine esquissé) et la folie pas progressive pour un poil. La musique est désastreusement romantique et le script beaucoup trop fasciné par les traits de caractères de ses personnages pour pouvoir les inscrire dans une dimension sociale, malgré les quelques mentions faites au FMI, à la crise, et aux classes sociales. Cette déshumanisation individualisante des membres de l'équipage méritait mieux que cette froideur superficielle un peu mécanique, car après tout, Sea Fog ne fait qu'appliquer sans nuances certaines caractéristiques propres au film de genre coréen: personnages masculins ultra-violents et prédateurs sexuels, fascination et variété des armes blanches, découpage de membres et effusions de sang, représentation angélique et objectivée de la femme... Tout y est, mais il manque au film quelque chose à dire vraiment.

C'est quelque chose d'assez frustrant de voir le film de genre coréen tourner en rond depuis quelques années, à quelques exceptions près, répétant ses poncifs à outrance et les interrogeant rarement, et cela toujours dans une direction artistique plutôt calibrée (la photo est particulièrement soignée, avec des éclairages remarquables). Dommage, vraiment, cette sensation de contempler souvent des coquilles vides coréennes quand on a d'aussi bons acteurs et techniciens dedans! Parce qu'il y a dans Sea Fog des images percutantes et de très bonnes idées, mais le film peine à les développer avec profondeur et cohérence. N'empêche, une chose est sûre: de nos jours un film sudcoréen moyen vaut bien plus que la moyenne étasunienne ou française.

Pour mais part, il y a comme un goût de trop peu. L'impression d'un scénario monté à la "vas comme j'te pousse" avec des personnages et des dialogues un peu primaires ,voir primitifs!
N'étant pas un grand fan de film Sud-Coréen, ce film ne m'aura pas réconcilié.
Et je trouve que les 2 gamins assoiffés de baise à ce point là, c'est un peu exagéré.
Dommage
A voir une fois. 2/5

A l'heure ou la crise des migrants fait la Une de tous les JT, ce film résonne en étrange écho et glace en montrant toute l'horreur d'un voyage de l'enfer dans les cales d'un navire marchand. Bien sûr pour les besoins du film et par le fait de l'origine du métrage, comme souvent, les personnages manquent de subtilité dans leur réaction mais qu'importe. On en sort secoué, groggy, interpellé... La réalisation est soignée. je n'ai que très rarement été déçu par un film sud-coréen. Yun-seok Kim, le héros de "the chaser", prouve une fois de plus ici tout son talent. mal de mer assuré et mal de cœur aussi.

10/10 pour une première oeuvre... UNE CLAQUE !!!
Vu au BIFFF 2015 ... Réalisateur très humble,venu présenter son oeuvre ...

Très bon film. Rien à ajouter.

Un drame social qui aborde plusieurs thèmes et qui touche à plusieurs registres du drame à l'horreur avec une petite touche de romantisme. Un film assez simple et surtout très sobre malgré la violence qu'il peut y avoir, il n'y a pas de folie ni un gros rythme, mais pourtant, j'ai bien accroché, car l'histoire est solide et les acteurs très bons. 3/5

Terriblement d'actualité !!!

Dommage que la B.O du film soit épouvantable et gâche de bons moments. :-/

Agréablement sanglant ! http://www.christoblog.net/...

Ce film passe au BIFFF 2015 sous le titre : HAEMOO

Ce film passe au BIFFF 2015 à Bruxelles, à 18.00 ce jeudi 09.04 ... J'y serai !!

4.5/5

Dark à souhait, Sea Fog offre une vision brutale mais réaliste de la noirceur d'âme des Hommes notamment l'effet de groupe, les réactions qui en découlent, la lâcheté ou le courage que certains montreront devant les évènements pour sauver ce qui leur reste d'humanité ou se perdre définitivement ....

Cette traversée de clandestins à bord d'un bateau de pêcheurs destiné à la casse est bien plus qu'un drame, il s'agit d'un voyage au bout de l'enfer avec peut être une faible lueur d'espoir ?

Je recommande cette pépite sombre mais magnifique et intense. Yun Seok Kim crève l'écran, gros coup de coeur pour cet acteur.

Surpris et déçu de voir à quel point ce film est mal distribué.

Notre critique de cette véritable bombe sud-coréenne : http://cineclubmovies.fr/cr...

Sea fog est un diamant noir (un de plus..) du cinéma coréen. Véritable drame social et thriller au déterminisme sombre, ce film est une nouvelle plongée abyssale dans les tréfonds de l'âme humaine et le réalisateur parvient de nouveau à nous emmener là où on ne s'y attend pas toujours...On peut cependant déplorer une distribution homeopatique du film.

j'ai envie de le voir

La distribution du film est scandaleuse. Le cinéma Sud Coréen est ce qui se fait de mieux ces dernières années, et avec des critiques de film toujours élogieuses. Les films sont originaux et réalisés avec beaucoup de talent. Et malgré tout, on continuera à trouver une distribution aussi pauvre. Franchement, ça m'écœure.

Ayant vu le film, je trouve ça légèrement abusé de lui attribuer un petit avertissement. J'ai adoré, c'est même ahurissant pour un premier film, mais la violence physique et psychologique est vraiment trop prononcée pour laisser un jeune enfant le regarder, d'autant plus qu'il ne s'éloigne pas tellement de la réalité. D'un autre côté, c'est pas destiné au grand public et il y aura sans doute très peu de jeunes qui le verront, mais quand même.

En esperant une distribution un peu plus importante que les 5 pauvres salles habituelles pour ce genre de film....

Un film coréen plus consulté que Fat and Furious ? Miracle !
Un sujet d'autant plus intéressant que réel.

Sujet très intéressant. A suivre.

-je veux le voir !

Scénario cauchemardesque adapté par un réal sud coréen, ça va donner!

Depuis ces vingt dernières années des réalisateurs tels que Park Chan-Wook, Kim Jee-Woon, Na Hong-Jin, Hong Sang-Soo, Lee Chang-Dong, Kim Ki-Duk, Im Sang-Soo ou Bong Joon-Ho pour ne citer qu’eux ont participé au renouveau du cinéma sud coréen, s’imposant chez eux comme à l’international. Délivrant toujours un cinéma exigeant, fin, tout en restant populaire, refusant l’embourgeoisement, mais en n’oubliant jamais d’être ambitieux d’un point de vue artistique. Il semblerait qu’à ce jour il n’y ait qu’en Corée du Sud que l’on puisse produire ce genre de films, à quelques exceptions près.
Avec « Haemoo » un nom peut se voir ajouter à la liste : celui de Shim Sung-Bo. Ici réalisateur pour son premier film il n’en demeure pas moins un des acteurs majeurs de ce renouveau car il était il y a maintenant dix ans co-scénariste sur « Memories of Murder » le chef-d’œuvre de Bong Joon-Ho, qui quant à lui, se retrouve sur ce projet producteur et co-scénariste. Inversion des rôles donc.
Pour son premier film en tant que réalisateur Shim Sung-Bo frappe un grand coup avec un long-métrage plein de ressources et qui semble bien plus maitrisé que certains films de réalisateurs français expérimentés. Le film est par ailleurs le candidat coréen à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, rien que ça.

L’histoire commence en 1998 alors que la Corée du Sud subit de plein fouet la crise économique. Le « Junjin » est un chalutier vétuste qui rentre de mer la cale vide suite à un problème de machinerie. Son capitaine, Mr Kang (Kim Yoon-Seok) en phase avec la précarité de sa profession se voit proposer le rachat de son rafiot par l'Etat. Il est contre et se voit proposer une mission par un officiel local corrompu. Celle de transporter des clandestins coréens de Chine jusqu’en Corée du Sud. Le capitaine Kang plus attaché à son bateau qu’à sa femme qu’il surprend en plein adultère, accepte malgré les craintes de ses cinq matelots. L’abordage se déroule sans accroc mais les choses tourne mal à la suite d’un terrible accident.

Le film est adapté d’une pièce de théâtre à fort ancrage social puisqu’elle même tirée d’un fait divers survenu en 2001. L’équation de base ne présage rien de bon quant à la suite des évènements. Cette proximité d’âmes en peines sur un petit rafiot au beau milieu de la mer ne peut qu’amener les choses à mal tourner. Et elles tournent mal à la suite d’un accident qui survient de la plus choquante et dramatique des façons. Le film va dés lors prendre une toute autre tournure et sombrer dans l’horreur. Ce basculement dans le thriller va grimper crescendo, et ainsi élever le film à travers une qualité d’écriture scénaristique rare réussissant à jongler entre une douzaine de personnages qui ne demeurent pas de simples archétypes. Il y a là devant nous des personnages travaillés et ambigus très bien interprétés à l’image du capitaine Kang (Kim Yoon-Seok qui n’en finit pas d’impressionner) se transformant au fil des minutes en une bête capable des pires atrocités pour lequel nous arrivons à éprouver une légère empathie face à la noblesse de son geste de départ, soit d'accepter cette dangereuse mission afin de racheter son navire et continuer à fournir du travail à son équipage. C’est là que l’on peut penser à Fargo, et la façon dont on peut avoir de l’empathie face à des losers qui se soumettent au crime.

Le film fort de son postulat de départ de drame social classique n’en est pas moins traversé par différents genres aux lourds codes cinématographiques. Tel un équilibriste Shim Sung-Bo passe du film d’action, au film d’horreur pour finir en film catastrophe humaniste, puis remet le cap dans sa toute dernière partie dispensable et prévisible (puisque amené par une phrase d’un des protagonistes), sur le drame initial. On ne voit jamais les attaches qui lie les genres entre eux, et à aucun moment un genre ne vient entraver l’autre, au contraire ils se nourrissent les uns des autres et c’est là la grande force du film. Le réalisateur préférant garder un brin d’optimisme face à la catastrophe se déroulant à l’écran se permet de faire traverser son film d’une romance entre un jeune matelot maladroit et une clandestine. Mais aussi non sans humour, de celle qui lie le capitaine et son navire.

Shim Sung-Bo empreigne son récit d’un lyrisme fort et n’hésite pas à plusieurs reprises à l’imager à l'aide de clins d'oeil à de grands tableaux tel « Le Radeau de la Méduse » de Géricault ou « La Création d’Adam » de Michel-Ange. D’une certain façon chaque membre de l’équipage pourrait à lui seul représenter une facette de l’être humain : l’envie pour l’un, la passion pour l’autre, la compassion pour le chef des machines, le pragmatisme, l’idéalisme de la jeunesse pour le personnage de Dong-Sik seule trace d’humanité restante à bord.

Suite au terrible incident, la camaraderie de l’équipage qui nous avait été présenté lors de l’introduction du film lorsqu’on voyait ses membres s’afférer à leurs tâches quotidiennes, va alors être mis à mal. La réalisation évolue de manière logique se rapprochant au plus près de ses personnages, le cadre les prenants en étaux et les isolants entre la noirceur de la mer, celle du ciel et la personnification du bateau. Tout s’épaissit, le brouillard du titre survient. Le "Junjin" se retrouve enveloppé et avec lui le cœur et l’âme de ses occupants, les faisant sombrer les uns après les autres dans la folie. La caméra portée donne alors un sentiment d’urgence d’échapper à un lieu dont nul ne le peut.
Après avoir éclairé « Typhoon » et « Phantom » le travail du directeur de la photographie Hong Kyung-Pyo est une nouvelle fois remarquable.
Par ailleurs, la bande originale composé par Jung Jae-Il ne vient jamais submerger les séquences préférant les accompagner avec intelligence.

Le film s’avère être un conte social moderne à la fois émouvant, angoissant, faisant preuve d’une réelle complexité morale , parfois imprévisible mais toujours divertissant. Il est probable que l’humour absurde typiquement coréen qui survient à plusieurs reprises dans le film va probablement en déranger plus d’un. Mais c’est là l’humour proche de la tristesse propre à la vie. Haemoo n'en demeure pas moins un film au travail remarquable. Il nous transporte, dérive, comme le monde dont il dresse le portrait. Plongé dans le noir.