Jardins de pierre

Jardins de pierre

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Peut-on être militariste et farouchement opposé à la guerre ?
Coppola essaye de résoudre cette équation après son Apocalypse now du Vietnam.

Un des meilleurs derniers rôles de James Caan

Vu Jardins de pierre au cinéma lors de sa sortie en 88 et je ne l'ai plus jamais revu depuis. Si je dois retranscrire mes impressions de l'époque, c'était d'abord de lui reconnaître une foncière originalité dans la façon (unique à ma connaissance) d'aborder le sujet de la querre du Vietnam sous l'angle des familles endeuillées interrogeant forcément le sens de tout conflit et celui-ci particulièrement. Il me souvient aussi d'avoir trouvé le film lent, lourd et empesé, souffrant d'un dispositif très théâtral et très bavard du fait de la dialectique opposant les pro- et les anti-. J'ai appris plus tard que Coppola avait perdu en 1986, un an avant le tournage, son fils Gian-Carlo et que Jardins de Pierre résonnait forcément de ce deuil insupportable, de cette mort aussi injuste qu'impossible à prévoir ou à accepter. Avec le recul, Jardins de pierre souffre surtout de cela, il est plein et déborde d'une tristesse que rien (pas même la moindre note d'humour) ne semble vouloir apaiser... Reste une curiosité dans la filmographie de Coppola et dans la façon originale d'évoquer la guerre du Vietnam.

Un film plutôt réussi, avec de très bons acteurs. La guerre du Vietnam vu du cimetière D'Arlington, nous montre encore plus l'inutilité de ces conflits. Les dirigeants américains décident souvent pour le bien économique de leur pays d'entrer en conflit avec tel ou tel état, pas pour le bien des peuples.