Candy

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Une épopée grotesque, aussi homérique que onirique, où une douce, innocente et pulpeuse lycéenne aux jambes sans fin, ne peut pas faire un pas sur cette planète, sans tomber sur de vieux forceurs, farfelues et vicieux, qui n'auront de cesse de la manipuler, de la déshabiller et de la harceler sans vergogne, pour profiter de ses faveurs sexuelle. Un étrange parcours initiatique, allégorique, freudien, coquin et lysergique, servant de prétexte à une succession de pitreries plus ou moins réjouissante, cringe ou bizarre selon les cas, mais toujours de plus en plus audacieuse, perché et spectaculaire.

Fantaisiste jusqu'au surréalisme ou au fantastique. Bourré de préjugés éligible à plus d'un titre, à la réévaluation par la cancel culture. Raisonnablement snob et sophistiqué. Outrageusement loufoque et lubrique. Élégamment filmé et mis en scène. Gentiment provocateur, transgressif et satyrique. Mais très exagérément et ironiquement masculin. Neuneu juste ce qu'il faut. Et j'aime même la bande son psyché pop bien vintage.

Bref, une comédie légère, sexy et sexiste, à budget confortable et grand nom au casting( Ne loupez surtout pas la pastille avec Brando ), avec un fond discret de raillerie sociale à tête multiple. Seule les années soixante et leur joyeuse débauche morale, avaient le secret de ce genre de production insouciante et borderline, avec son lot habituel d'éminent dépravé de la jet-set, qui adoraient mélanger cabotinage et bamboche chic, bien droit en face de l’œil grand ouvert de la caméra. Et cela, pour notre plus grand plaisir de curieux au regard ébahi, devant cette vision en total décalage avec notre XXIième siècle.

Un grand machin bordélique, orgiaque et salace, typique de la démesure libertine et hédoniste de cette époque, et qui a la saveur d'un film à sketch burlesque. Une œuvre aujourd'hui "touchy", à ne ranger pas trop loin de What's New Pussycat et Casino Royale, sur l'étagère de la misogynie comique et bourgeoise. Avec du recul, un peu de second degrés, ainsi qu'une certaine passion anthropologique pour les 60s, vous pourrez peut-être comme moi, y voir une sympathique bouffonnerie constamment en chien, qui n'aurait pas volé un stickers "Hugh Hefner approve", à la fois tellement très virile et absolument ridicule ^^