La Dernière tentation du Christ

La Dernière tentation du Christ

COMMENTAIRES

« La dernière tentation du christ » de Scorsese. Superbe film ; je ne connaissais pas le conte (mais j’en avais lu d’autres plus utiles, et des fables, et des légendes qui apprennent à grandir).
Bref là, c’est l’histoire d’un jeune hystérique à tendance paranoïaque qui est sujet aux hallucinations.

Sorti tant bien que mal d’une crise pubertaire agitée (avec prédominance du refoulement sexuel), il vit à Nazareth dans une tribu frappée par un mysticisme collectif chronique. Cette atteinte mentale le conduit à un exhibitionnisme maniaco-dépressif permanent ; du coup, ses faits et gestes (identiques à beaucoup de ses contemporains) comblent les angoisses d’un imaginaire social à la dérive.

Suite de l’histoire :

Cette sublimation opère localement et finit par infecter l’ensemble de la région, de sa périphérie, puis d’autres pays alentours et finalement tous les continents de la planète.

Une calamité qui, comme d’autres naufrages sectaires, atteint le fonctionnement du cerveau à l’instar de la syphilis mais que la recherche médicale n’a pas réussi à éradiquer après plus de deux millénaires. D’autant qu’elle a été progressivement institutionnalisée et bénéficie de puissants pouvoirs financiers. Elle trouve ainsi le moyen de légitimer sa suprématie sur ceux qu’elle opprime en imposant son discours, fondé sur « le péché originel » et « la peur de la sanction divine », grâce au subterfuge d’une protection juridique « sacrée », donc in-dis-cu-table.

Faute de démystificateurs assez puissants, les cerveaux sains sont tenus de se soumettre à son ordre.

Et depuis..

Ceci dit, en France un puissant courant populaire porté par le rationalisme parvient à bouter l’obscurantisme au début du XXème siècle et oblige le gouvernement à reconnaitre la séparation de l’église et de l’état. Les curés sont alors moqués par les gens comme le fut le jeune illuminé de Nazareth en son temps.

Un siècle plus tard, le système politique, toujours fondé sur l’inégalité sociale (et toujours allié à l’institution religieuse) mais profondément atteint dans sa légitimité en raison des crises structurelles qui se succèdent de plus en plus gravement pour lui, tente de détruire cet acquis d’une république devenue laïque. En revenir à la notion du sacré est pour lui une dernière chance pour justifier son existence. Le retour de l’ordre moral suppose donc de remettre dans la tête des gens qu’il y a des choses plus qu’incontestables, obligatoirement "respectables" car sacrées : les institutions religieuses et leurs croyances.

C’est ainsi qu’en une vingtaine d’années, tout propos, toute chanson, tout film, toute forme artistique remettant en question le discours officiel d’une des trois sectes dominantes devient condamnable par la justice d’un état qui se dit république laïque.

L'un des films les plus scandaleux de l'histoire (pour certains) dont Scorcese s'en tire honorablement et le film est (très) bon. Je ne sais pas si tout ce qui est dit dans le film est vrai (et je ne veux pas le savoir) mais j'ai réussi à tout suivre malgré qu'il soit ........... diablement long.
Un bémol, la musique ! Je ne sais pas ce qui a pris Scorcese de mettre de la techno/rock parce que ça ne va pas avec le film. 3.75/5.

Les religions et autres croyances en tous genres , feront toujours plus de morts que n'importe quel autre prétexte !

Quit à faire un film sur un recit bibliques vaux mieux respecté "cette histoires" vrai ou fausse on ne le saura jamais.mais aller dans des délires cérébraux physique machin quoi je n'aime pas.2,5/5 moyen

C’était trop long pour rien, un film qui a du sens, et qui constitue une forme de transfiguration de La passion du christ de Gibson, mais de manière plus allégée et plus proche de la biographie. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 2/5

Après avoir vu ce film, je me pose une question... et si c'était vrai... deux mille ans d'imposture...

Le film, en soi, n'est pas le meilleur de Martin Scorsese, faut le reconnaître mais il ne m'est impossible de lui mettre en-dessous de 5/5. Vraiment, malgré le petit budget (7 millions de $, pour ce genre de film c'est peu), il a su rendre cette fresque passionnante de bout en bout. Le scénario s'avère au fil du temps plus religieux et surtout plus philosophique. La fin est stupéfiante, je n'en reviens toujours pas...
Avec des décors et des paysages majestueux, la réalisation est soignée et la mise en scène est excellente... Un Willem Dafoe saisissant et une Barbara Hershey incroyable. Quant à Harvey Keitel, j'ai eu un peu peur au début mais au final, il se débrouille pas si mal en Judas.
Préparez vous au bouleversement...

Pas terrible
Film intéressant uniquement pour son final qui a le mérite d'inviter à la réflexion à savoir : la dernière tentation de Jésus. Pour le reste c'est du Scorsese hyper-esthétisé dégoulinant de niaiserie avec des scènes ressemblant à du spectacle façon tourisme de masse.

le plus drole dans ce film c'est un jesus blond/blanc c'est juste tordant pour un juif dd'israel

Concernant la dernière scène où le Christ rencontre l’ange et le suit.

Une entité très malfaisante se reconnaît très bien à plusieurs critères :
- son contact donne une sensation sale et repoussante,
- son odeur est nauséabonde,
- ses vibrations sont très basses,
- il n’émet pas de lumière,
- l’image perçue est très laide,
- sa façon de parler est vulgaire et a une intonation très désagréable et stressante.

Jésus est resté pendant 40 jours à jeûner et a très bien reconnu avoir été tenté par "le diable", alors qu’il ne le voyait pas, mais le percevait et l’entendait.
Jésus sur la croix, juste avant de mourir, était parvenu à un tel niveau de spiritualité qu’il n’a pu qu’identifier qu’il s’agissait d'un "démon" qui s’est pourtant présenté comme un ange.

Jésus ayant eu une telle destinée n'aurait jamais eu l'idée de fabriquer des croix.

Ce film aurait pu être l’occasion de représenter un Jésus plus humain, enseignant l’amour et en relation avec Dieu.

Nouveau changement d’horizon pour Scorsese, qui nous propose carrément un bond en arrière de 1988 ans, et d’observer les derniers instants avant la « fameuse » crucifixion du messie.
Toujours porté par le réalisme du sujet qu’il filme, cette vision des derniers instants de Jesus ne pouvait qu’être troublante.
Plutôt que l’image publique d’un dieu parfait sous tout rapports, Scorsese choisit d’en faire … Un vulgaire humain. Assailli par les doutes, les désirs, des regrets, « des péchés »; une seconde lecture plus réaliste et triviale de la vie de Jesus – de Dieu ! – écorchant forcément le puritanisme perpétué par deux millénaire de dogmes. On comprend aisément ce qui a pu mener le film à être la cible de menaces, et l’instigateur d’attentats (un cinéma brûlé, un mort, rien qu’en France). Cela rappelle d’ailleurs lointainement, que ce fameux doute vis à vis de la religion fut la cause de nombreuses guerres, aujourd’hui encore…

Toutefois, si LA DERNIÈRE TENTATION DU CHRIST ne fonctionne pas, il m’a semblé que cela était plus lié aux auteurs Paul Schrader (scénariste) et à Martin Scorsese eux mêmes, qu’à un problème de fond;

L’écriture de Schrader fonctionne sur un principe simple: confronter un contexte à des comportements humains et réalistes. la mise en scène de Scorsese inscrit les personnages et leur intime au sein d’un environnement réaliste et immersif. Leurs enjeux sont ainsi définis – non pas par un scénario tel qu’on peut le concevoir, mais par la réalité à laquelle les personnages appartiennent, et ne peuvent s’extraire. Si cette formule fonctionnait si génialement dans Taxi Driver et Raging Bull, c’est d’un coté grâce à la maîtrise des auteurs de leur propre histoire/culture, et de l’autre par l’intime et les obsessions personnelles qu’ils transmettaient à leurs personnages (la fascination pour la rédemption, le rapport à la femme); si par exemple, le New York de Taxi Driver parait toujours si viscéral, c’est parce qu’il retranscrit au delà de son époque, quelque chose plus enfoui, un schéma définissant par l’intime et les destinées individuelles, les valeurs et la culture américaine. C’est la base de l’écriture de Paul Schrader, et par extension, des films de Scorsese.
Mais en transposant ces traits à l’histoire de Jesus, le cinéma des deux hommes perd cette composante primordiale qu’est le contexte. Le seul véritable enjeu de LA DERNIÈRE TENTATION DU CHRIST, par conséquent, est d’observer comment les auteurs parviennent à transmettre leurs propres personnalités et obsessions intimes à des personnages somme-toutes fonctionnels, puisque « définis et avérés ». Pas par n’importe quel matériau; par LA BIBLE.

À cela on rajoute que les deux artistes avaient trouvé en Robert De Niro le réceptacle idéal pour exprimer leur schizophrénie existentielle. Ici, Bien qu’on apprécie beaucoup Willem Dafoe, l’acteur ne semble pas toujours comprendre ou emmener son personnage, réduisant parfois Jesus à de l’hébétude soumise. Idem pour le reste du casting, évoluant entre interchangeabilité et fonctionnalisme – la faute à un manque palpable de considération de la part d’un script centré sur Jesus. On exceptera Judas et Marie Madeleine, rôles pivots mais malheureusement peu étoffés, et donc interprétés avec peu de conviction par les intenses Harvey Keitel et Barbara Hershey. De plus, le fantastique inhérent à ce récit biblique ne peut se parer des atours définissant le cinéma des deux hommes, rendant souvent ridicule sa propre représentation. Effets spéciaux non maîtrisés, excès de dialogues explicatifs, ambiance sonore datée… Constater ces éléments casse immédiatement l’immersion, pourtant si travaillée.

Difficile donc pour le spectateur, de construire de l’empathie envers quiconque ou de se sentir happé par un univers inscrit dans une reconstitution très théorique réalisée à partir d’un matériau fantastique difficile à rendre concret. Loin d’être des détails, cela diminue considérablement l’immersion, l’intérêt que l’on peut porter au film et la crédibilité de l’ensemble.

C’est dommage car dans le fond, il y a des choses passionnantes; Schrader créée par son écriture, un décalage certain en opposant modernité, intime et réalisme, avec ce conte fantastique qu’est celui des derniers jours de la vie de Jesus. Un décalage prenant des atours de discours métaphysique confrontant le concret, l’envisageable, et le mystique dans un dialogue entre Jesus… et lui même; un raisonnement sur la place du réel (l’Homme, ses désirs, ses actions, ses sentiments) par rapport à l’abstrait (la religion, la destinée, la notion de choix, les sentiments). Ui trouve dans chaque interaction, matière à interprétation et à réflexion. Ce postulat trouve son paroxysme dans le climax du film, qui SPOIL voit Jesus vivre une vie normale, construire une famille et un quotidien loin de toute destinée messianique. Hors sur son lit de mort, lui apparaît la vérité; cette vie alternative est l’oeuvre du malin, d’un Satan ayant pris corps pour accompagner la disparition d’un symbole éternel d’espoir. Telle est la dernière tentation du Christ : succomber au péché originel: l’envie.; une introspection « divine », une ultime « relecture », qui si elle manque un peu d’intérêt, de suspens et de rythme d’un point de vue cinématographique, ne manque pas de surprendre par son audace teintée de logique et de respect.
Puis il y a un autre point de vue sous cette ultime scène, celui de Scorsese, lui-même:
Et s’il s’agissait de l’illustration mégalomane et tardive d’un questionnement existentiel vieux de vingt ans, lorsque le réalisateur hésitait encore entre devenir prêtre (oui), ou embrasser une carrière artistique ?
On peut imaginer Scorsese se posant cette question:
« si je deviens religieux, ne vais-je pas regretter la vie que je ne vivrai jamais ? »

En bref, LA DERNIÈRE TENTATION DU CHRIST est un film OVNI, jamais passionnant car plombé par un rythme trop lancinant et une certaine prévisibilité (forcément, le film est adapté de la bible), de même qu’un manque flagrant d’empathie, et de crédibilité.
Pourtant, le film propose tout de même un postulat passionnant: une vision ultra-réaliste du « conte fantastique » qu’est la vie de Jesus ! Pourtant en fin de compte, LA DERNIÈRE TENTATION DU CHRIST ne remet jamais en doute la religion elle même, mais questionne l’humain et son rapport au mystique, dans la volonté de comprendre l’inconcevable en le ramenant à des considérations triviales.

LA DERNIÈRE TENTATION DU CHRIST a été chroniqué dans le cadre de la rétrospective consacrée à Martin Scorsese par le Festival Lumière 2015, pour laquelle nous sommes revenus sur l’oeuvre du cinéaste

Film très intéressant à voir non pas forcement pour les qualités habituelles que l'on attribue a un film mais essentiellement pour sa volonté d'innover. La réalisation est très belle, très soigné et agréable à voir de même que la bande son. Le film traitant de la vie de Jésus est de loin le plus intéressant que j'ai pu voir. On y retrouve quelque notion philosophique pertinente, un Jésus complétement désidéalisé. Une première que je recommande au moins par curiosité ;)

nul

nul....a la base je n'aime pas scorsese ca se confirme....une honte ce film...juste pour se faire du fric.........si on faisait pareil avec les musulmans je raconte pas le scandale

Malheureusement le manque de budget se voit tout au long du film : trop peu de figurants et de petits décors. Or pour une fresque historique, l'outil principal est le budget (exemple : "Cléopâtre", "Les dix commandements", "Ben-Hur" et j'en passe).
Un film cheap sur la forme qui déçoit également sur le fond avec une histoire qui traîne en longueur. Seule la fin très réussie permet de sauver Scorsese du naufrage.
2/5
Le cinéaste fera beaucoup mieux 2 ans plus tard.

Un film bien particulier et long mais néanmoins pas inintéressant et très bien interprété.
4/5

Une vision de la vie du Christ pour le moins surprenante, plus humaine et moins mystique, avec une dernière partie du film totalement réinventée ! Quelques longueurs cependant ... Mais regardable dans l'ensemble !

Willem Dafoe dans un film qui parle de La Passion Du Christ.... Intéressant....

magnifique film, un grand scorsese, une fin geniale

Beau film, bien filmé et surtout bien interprété par un grand William Dafoe=4,5/5

Magnifiquement filmé et joué. Bien que n'étant pas croyant, je n'en pas moins été troublé. Superbe interprétation de Willem Dafoe.

Formidable...je viens juste de le voir...je ne peu rien dire de plus...je suis encore sous le choc!