Le Narcisse noir

Le Narcisse noir

COMMENTAIRES

Un excellent Powell/Pressburger en avance sur son temps, dont le boulot sur les matte paintings est encore saisissant

Et surtout, la plus belle photographie des années 40 selon moi

Malgré le sourire angélique de Deborrah Kerr, ce film n'a aucun intérêt...

j'ai juste détesté....rien d'autre à dire,0,5/5

Très belle photo et très bons acteurs.
4,5/5

J'ai aimé; Belle réussite d'image pour un film de 1947. Dean est costumé pour vraiment tenter le diable auprès de ces bonnes soeurs déjà bien isolées. Le doublage en français est bien fait. J'aime ces voix enregistrées dans les années 50. Ca fait partie du charme. Joan Collins est très belle, trop fugace peut -être...On est loin de "angel face"...Deborah Kerr est vraiment toujours émouvante en bonne soeur tourmentée...On pense à "dieu seul le sait".

Du mal à accrocher à ce film.

De savoir que des nonnes vont vivre dans un ancien harem, d'entendre la voix doucereuse de l'agent anglais dénommé Dean, de découvrir la beauté virginale de la Soeur Clodagh, on est vite au parfum de ce "Narcisse Noir" réédité et qui n'a pas pris une ride. Entièrement tourné en studio, on se croit parachuté sur les hauteurs himalayennes. L'illusion est totale, les couleurs tout droit sorties d'une palette de peintre, le contraste entre l'austère bâtisse très haut perchée, et son à pic au ras duquel on va sonner la cloche bien vertigineux, plus vrai que nature... Surtout que tout en bas, dans la vallée comme un vestige des frasques d'antan, attend Dean, l'anglais en short. Comme manière d'installer lentement toutes les pièces du puzzle, vient à l'esprit "Le Fleuve" de Jean Renoir (même auteure-scénariste), alors que, sur le fond, on dirait un érotique de l'amour courtois... Ces femmes envoyées loin de leurs racines doivent se démener tout en subissant les intempéries, mais sont réduites à appeler au secours le seul Tarzan de service... Semble veiller sur elles comme sur tout le reste, cet immobile, un Buddha qui aurait minci. Chacune sa spécialité, autour de la chef de mission, Clodagh qu'on sent solide parce qu'échaudée, beaucoup moins que Ruth prévue par la mère supérieure comme l'obstacle principal. On ne s'ennuie pas dans un tourbillon qui n'a de pieux que l'intention de début et de fin. Avec une économie de mots, défilent les différentes facettes féminines lors d'une fréquentation rendue obligatoire avec le sexe opposé. A déplorer la stridence de la bande-son fort heureusement rachetée par l'extrême élégance des toutes dernières images.