Le Privé

Le Privé

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Chef d'oeuvre pour ma part, Elliott Gould génial...

Revival du film noir revival des seventies à ranger aux côtés de Night Moves (La Fugue) d'Arthur Penn. Elliot Gould est à l'image de son chat, tout en souplesse et lenteur délectables, traînant derrière lui l'odeur âcre de son indissociable mégot, montrant invariablement patte de velours et sachant fort heureusement comment retomber dessus en toutes circonstances.

L'intrigue est belle en ce qu'elle se développe aussi bien géographiquement que sur le plan de l'épaisseur du mystère et des sentiments suscités, des valeurs aussi (l'amitié, traître mot) surgies du passé mouvementé de notre héros. Un Philip Marlowe qui pour finir nous révèle sa vraie nature : moins félin toutes griffes dehors que gros gentil matou édenté. C'est pour ça qu'on l'adore, comme on n'oubliera pas de sitôt la formidable prestation de Sterling Hayden.

A mes yeux, le meilleur de Robert Altman (sur la vingtaine que j'ai du voir). Il dépoussière le film noir et actualise Philip Marlowe ici incarné par un Elliot Gould qui lui donne sa coolitude et sa désinvolture.