Les choses de la vie

Les choses de la vie

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Les Choses de la vie, c'est un titre comme un programme, les doutes, la nostalgie, une photographie des années 70, du couple, un classique intemporel, une introduction mémorable, la classe de Michel Piccoli, la grâce de Romy Schneider, un thème éternel.Immense.

Pas une scène sans la clope au bec. Il a du fumer 50 paquets, le Piccoli. C'était deux ans avant l'instauration de la ceinture de sécurité, sans limitation de vitesse, l'époque où on fumait et on roulait vite. 18000 morts sur la route en 1972. Scénario sans grande consistance sur un drame de la grande bourgeoisie, ça peut ne pas intéresser tout le monde. C'est bien joué, bien filmé, sauf quand on regarde l'accident au ralenti, on aperçoit Rémy Julienne casqué au volant...Romy Schneider était une magnifique et excellente actrice.

Scénario inexistant tout comme le personnage au masculin. Une réalisation naïve à faire sourire. Un film sans dialogues ou presque voire un monologue. Désespérant mais merci à Philippe Sarde pour sa musique et à la grande Romy pour son talent. Le prix Deluc pour un pareil navet, au secours ! Sans Romy il n'y aurait jamais eu de film... Tout tient sur ses petites épaules...

La niaiserie à la française.
Vieux jeu, dépassé, usé jusqu'à la corde.

Incroyable et magnifique duo d'acteurs, mise en scene impeccable, un chef d'oeuvre...et la scene de l'accident est à couper le souffle, dans mon top 10 des plus grandes scenes de Cinema!

Tomber sur "Les choses de la vie" n'est pas un accident, c'est un déchirement passionnel...

Un film splendide sur ces petits riens qui font le sel de la vie mais aussi sur l'envers mélancolique de la vie, où l'on voit un homme hésiter entre son ancienne vie et sa nouvelle vie, entre deux femmes, un homme miné par un mal de vivre inexplicable. D'un point de vue structurel et du point de vue du découpage, c'est un film très inventif, très vif, loin de l'image de cinéaste giscardien pépère qui trop longtemps collé à Sautet pour des raisons purement idéologiques. Un des grands films français des années 1970. Voir ma critique complète sur mon blog : https://newstrum.wordpress....

Cultissime
Un grand film
Romy -Piccoli ❤️❤️❤️❤️
Toujours un vrai régal et une vrai émotion de revoir ce film
Du Sautet comme j'aime

A la sortie de ce film, chacun mènera une réflexion sur la fragilité de tout ce qui fait la vie. Claude Sautet choisit un tandem mythique, Piccoli-Schneider, pour incarner le bonheur qui va être subitement frappé par un accident de voiture. On est comme d'habitude captivé par la beauté de Romy Schneider. C'est d'ailleurs pour cette même beauté que le personnage de Michel quitte sa femme, son fils et ses moments de plénitude dans sa maison de vacances en famille. Romy veut partir vivre en Tunisie mais Michel repousse indéfiniment l'échéance ce qui amènerait à tourner définitivement la page sur son ancienne vie mais aussi à s'engager réellement. Dans les minutes qui suivent l'accident, Michel revoit sa vie en accéléré. Il réalise alors l'égoïsme dont il fait souvent preuve et l'importance des petites choses de la vie.

Pourquoi ai-je en ma possession des films incritiquables ?
La semaine dernière, c'était "Les 400 coups", et aujourd'hui j'ose me
pencher sur "Les choses de la vie" de Claude Sautet. Inimaginable !

Pour ceux qui ne le savent pas encore, à une période donnée de l'année, je me
penche sur des réalisateurs/artistes qui ont marqué leur époque. En 2011
s'ouvrait donc mes cycles cinéma avec Méliès en premier pour le cent
cinquantième anniversaire de sa naissance. "Le voyage dans la Lune"
faisait bien sûr (!) partie de ma check-list. 2013 faisait apparaître l'un des
initiateurs de la Nouvelle Vague, à savoir François Truffaut ("Tirez sur
le pianiste", "Jules et Jim"...) puis Jean Cocteau s'est invité
dans mon cinéma ("La belle et la bête", "Les parents
terribles"). 2014 faisait place nette en introduisant Luis Buñuel dans mon
répertoire ("Belle de jour", "Tristana"...). Et en ce mois
de novembre, Sautet va faire partie de mon paysage cinéphilique. "Les
choses de la vie" marquent, dans ce cadre-là, ma première rencontre avec
ce cinéaste. Suivront "Max et les ferrailleurs", "César et Rosalie"
(premier film que j'avais vu de Claude), "Vincent, François, Paul et les
autres", "Un mauvais fils", puis son film testament, "Nelly
et Monsieur Arnaud".

Mais revenons un peu sur le cinéaste qu'est Claude Sautet. Avant de devenir
réalisateur, il est scénariste. Il écrit ainsi le script des "Yeux sans
visage" (de Franju !!), "Monsieur" (avec Gabin) et
"Échappement libre" (avec Bébel) notamment. Entre ces activités-là,
sort sur les écrans sa "Classe tous risques" (1960), son deuxième
long-métrage qui permit la rencontre Belmondo-Ventura, et le succès Sautet
d'arriver. Vinrent ensuite "L'arme à gauche" (avec Ventura bien sûr
!) qui ne connut pas la même gloire, puis "Les choses de la vie",
Prix Louis Delluc de l'année 1969.

En compagnie de Jean-Loup Dabadie (la rencontre Sautet/Dabadie ne s'arrêtera
pas ici : "Max...", "César et Rosalie",
"Vincent..."...) au scénario, Sautet adapte le roman éponyme de Paul
Guimard. Synopsis : après un accident de la route, un homme se remémore son
passé, ses amours mais aussi ses doutes.

L'histoire, somme toute banale, ne prend pas quinze pages. Sautet en profite
pour utiliser des flashbacks maîtrisés à la perfection pour coller au plus à
l'histoire. Banco Claude ! De plus, ses personnages sont tous plus vrais que
nature car ils sont pris en flagrant délit de vie, tout simplement, par
Monsieur le metteur en scène. Le tandem Dabadie/Sautet prennent le temps
d'ancrer leur histoire dans l'époque des 60's et ainsi de faire une
radiographie précise et millimétrée des "choses de la vie". Chaque
rôle est important, même la plus courte apparition. Mieux coller au personnage
pour un rendu le plus réaliste des choses, telle devait être la conviction de
Sautet lorsqu'il a commencé à tourner son film. C'est à partir de ce moment que
le terme "les choses de la vie" est intégré dans le monde du cinéma.
Détails, pistes, tout est plus précis que jamais, à commencer par l'histoire
que nous conte Sautet.

Ajoutons là-dessus mise en scène (gros plans, plans rapprochés, travellings,
contre-champs) succincte (montage précis) et donc fortement prenante, et nous
avons affaire à une démonstration, une leçon de cinéma. Comment être au plus
proche des acteurs ? En leur donnant toute leur valeur intrinsèque sur des
plans millimétrés au possible. Comprendre les doutes de Piccoli (l'homme
torturé par la vie), c'est le prendre en gros plan pour ensuite combiner sur un
travelling arrière. Le tout, en associant toute la technique de Claude Sautet
pour suivre les tourments de sa famille.

Ah ! Et comment, aussi, ne pas passer à côté des acteurs ? Nous avons, en
premier plan, le monstre Piccoli qui, à travers son scepticisme permanent, nous
montre toutes les facettes de son talent. Michel Piccoli (déjà célèbre :
"Le mépris", "Les demoiselles de Rochefort", "Belle de
jour" de Buñuel, ...) est tout simplement impressionnant dans le rôle d'un
homme meurtri par la vie. Extraordinaire, Michel ! En plus, il forme avec Romy
un couple (normal !) certes brisé mais qui se pare d'un mordant enivrant.
Emportée, la bellissima Romy Schneider (sa rencontre avec Sautet lui permet
d'accéder au sommet de sa popularité. Elle jouera par la suite pour lui, mais
aussi dans "Le trio infernal", "Le vieux fusil", "La
mort en direct"...) balaie tout sur son passage. Royalement vôtre, Madame !
A leurs côtés, Lea Massari (mère incestueuse dans "Le souffle au
cœur") qui, dans le rôle de la mariée, fait des apparitions on ne peut
plus onctueuses et revigorantes. Avec aussi Jean Bouise (le transgénérationnel
: vu chez les Costa Gavras, Yves Boisset comme les Besson), reconnaissable,
Dominique Zardi l'éternel second ("Le doulos", "Le
cerveau", "Rabbi Jacob", ...), et Bobby Lapointe (le chanteur de
"Tirez pas sur le pianiste") qu'on reconnaît la main dans le sac !

"Les choses de la vie", c'est aussi la BO unique mélodramatique de
Philippe Sarde qui signe ici sa toute première composition pour le cinéma. Et
quelle première !!! Philippe nous emporte corps et âmes dans les tourbillons de
la vie, nous envoûte et fait de cette musique mirobolante au possible la couche
à apposer sur la mise en scène de Sautet. Tous mes chapeaux, Monsieur Sarde !!!
Dès qu'une note apparaît, on frissonne. J'en redemande ! Une maîtrise parfaite
pour un début. Un régal !!

Pour conclure, "Les choses de la vie", incritiquable, fait partie de
ces chefs-d’œuvre du septième art, à n'en pas douter ! Piccoli, Sarde, Romy,
Lapointe, et surtout, l'ami Sautet : du beau monde rien que pour nos yeux.

Spectateurs, garez-vous ! Un drame se dirige droit sur vous...

Comme je n'arrive pas à poster ma critique qui se trouve entre des mains de "ciné"-quanone (sinéquanone), je la poste par la voie non-officielle. Voici donc plus haut ma critique : 4 étoiles sur 4.

"Les choses de la vie..."quelles sont ces choses?L'amour bien sûr,une liaison difficile avec une jeune femme belle Romy toute en fragilité et en questionnements,en révolte aussi.Et l'accident..l'accident qui met un terme a l'amour,ou a moins que ce ne soit le hasard qui ait décidé pour Michel piccoli dans le film,cet homme indécis quand même qui etait pris entre deux feux et ne pouvait pas choisir..et si 'laccident avait décidé pour lui?tel est mon point de vue après avoir vu ce film brutal,dur et brusque..

Un film poignant qui nous rappel l'importance qu'est celle de profiter pleinement de l'instant présent, de chaque seconde de bonheur que nous offre la vie.