Samaria

Samaria

COMMENTAIRES

Dur de trouver les mots après le visionnage de Samaria... J'ai comme l'impression de ne pas en être sorti indemne. Bad Guy, pas très éloigné de ce film avec la thématique de la prostitution, m'avait laissé un goût amer, flottant en pleine désillusion. Je l'avais trouvé excellent aussi mais je me suis pris une claque encore plus énorme avec Samaria.

Mon 2eme Kim Kiduk après "Printemps été automne hiver et printemps". J'y retrouve le même style et les même défauts.Avec de beaux paysages calmes et une histoire tordue saupoudrée de raccourcis incohérents ou peu crédibles. Une première partie bien menée autour de la rédemption d'une rabatteuse. Une 2ème partie qui dégringole dans l'échelle de l'intérêt scénaristique[spoiler] (action du père, puis le voyage final)[/spoiler]. Ce qui m'a le plus gêné est le manque de cohérence de certaines scènes (père qui suit la voiture et se retrouve au milieu d'un champ comme par magie, le père qui entre chez les gens en plein repas de famille...) en opposition avec la cruelle réalité que dénoncait le film dans sa 1ère partie à savoir la prostitution des mineurs. Le film vire alors au "contemplatif" avec des scènes de nature sans but ni message. Kiduk arrive à filmer pendant 5 minutes une voiture coincée par deux cailloux, un exploit. Un "témoignage" important malheureusement mal exploité qui se perd avec l'accumulation de scènes peu crédibles puis dénuées d'intérêt. Si vous cherchez un excellent film d'animation sur le sujet, vous avez "Colorful", en film coréen il y a un film correct qui y fait allusion : "Broken".

trés bien ce film mais bon l'histoire et quand
même assez hard ,et la fin et émouvante.

Bien orchertré quand on sait que ce film à été tourné sur trois ou quatres jours! Kim Ki-duk n'en est pas a son premier grand succès et ça se voit!

Mieux aimé au plan philosophique que "Printemps, Automne, Hiver, Printemps". Pourtant, autant de cruauté, mais envoyée de manière plus universelle (sans cette impression d'ancestral ou même de féodal asiatique qui ajoute de la pénibilité). Il s'agit d'un microcosme coréen contemporain. Deux enfants-femmes tellement elles font jeunettes, la prostitution décidée par des lycéennes (aucun souteneur ici) à partir de rencontres organisées sur le Net pour s'offrir un voyage. Un adulte, le père veuf de l'une d'elles. J'ai trouvé important qu'il soit flic (le réalisateur déclare dans le bonus que c'est accessoire), car ses attitudes jettent un trouble bien spécifique. En fait, on n'est jamais sûr de quoi que ce soit, promenés entre tous les tiraillements moraux possibles, si bien que chaque bilan de situation reste interprétable. Devrait peser aux trop rationalistes qui jugeront que cet excès-là ne peut exister grâce à la police justement. C'est "hard" quand même sur le fond. Voilà pourquoi le bonus du dvd est précieux, on y voit Kim Ki-duk plus humain que pressenti face à l'une de ses petites actrices en larmes, trop pétrie du personnage qu'elle joue. Âpre avec son issue qui continue à patiner, mais pourtant plein de fougue !