Le Plombier

Le Plombier

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Weir brosse le portrait d'une féminité toujours déjà menacée par une masculinité inaltérablement violente dont l'incarnation paroxystique est ce plombier qui fait exprès de l'effrayer, de la pousser à bout, de jouer avec elle comme le pervers qu'il est. L'héroïne n'a aucune aide à attendre de son mari, autre incarnation d'une violence masculine enfermée celle-ci dans son égotisme, sa carrière en l'occurrence, sur l'autel de laquelle il est prêt à sacrifier sa femme dont il ne voit pas la souffrance. Celle-ci n'a donc d'autre choix que la ruse pour se débarrasser de son agresseur passif-agressif (un bel exemple de perversion narcissique dirait-on aujourd'hui), qui autrement aurait poursuivi son travail de sape de sa victime tout comme celui de sa salle de bain - une destruction en règle. Le plombier est moins la personnification héroïque de l'esprit rebelle en lutte contre "l'ordre bourgeois" que celle de la jalousie, de la paranoïa, de la haine et du ressentiment. Il est d'une lâcheté méprisable, plaisantant avec le mari et terrorisant la femme, faisant la preuve de sa misogynie pathologique.

Plombant.