Je ne suis pas là pour être aimé

Je ne suis pas là pour être aimé

COMMENTAIRES

Il faut savoir que la distribution des rôles fut accompagnée de balais, histoire que tout le monde ait l’air bien tendu. Je plaisante mais avouez qu’ils ont tous des balais dans le c*ul ! L’enjeu de cette comédie dramatique sur fond de romance est assez évasif. Au départ on découvre un homme austère et son effroyable routine. Même s’il faut des huissiers de justice, on ne peut pas dire que cette profession soit réjouissante. Le simple fait de prendre tout à quelqu’un qui n’a pas grand-chose… Bref. Ajoutons à cela la morosité de l’automne et l’humeur corrosive des protagonistes, et c’est la corde assurée. On a vraiment envie de se pendre au moins autant qu’eux. De plus, les dialogues sont d’une banalité absolue. C’est triste, mou, on s’ennuie. Et c’est très dommage car au milieu de cette morosité, il y a l’amour. Sans effusions d’aucune sorte, non, le plus simple et pur qui soit. Le spontané, celui qu’on n’attend pas, ou plus. Patrick Chesnais et Anne Consigny font preuve d’une pudeur qui ne laisse pas indifférent. Être incapable d'aimer ou d'être aimé en retour ; tel est la problématique de
Stéphane Brizé à travers ces interactions humaines très simples et néanmoins sincères. Les non-dits et les regards font le reste. Le temps qui nous reste est bien trop précieux pour s’enliser dans la résignation et la fatalité. Même une femme fiancée de longue date peut encore succomber à l’aigreur d'un quinquagénaire dépressif. Une sinistre existence chamboulée par la mort d’un père irascible, mais dans le fond aimant. Ce film a tout pour émouvoir aux larmes, alors pourquoi me suis-je tant ennuyé ?! Encore et toujours une histoire de rythme, et peut être aussi de consistance, car les dialogues sont décidemment trop maigres. Une façon comme une autre de passer à côté d’un grand moment. Grosse déception. 2,5/5

a voir pour fanfan

Pas mal, il a une tête à être huissier.... "arme Leute!" et pour narguer, ils jouent au monopoly! ah ah ah

Stéphane Brizé offre des histoires dramatiques avec un réalisme étonnant
en s'appuyant sur des situations et dialogues particulièrement
intéressants. Ce long-métrage nous entraîne dans cette voie qu'il a
choisi, et qui fera sa marque de fabrique, à savoir la tristesse des
individus, en proposant de la solitude, de l'incompréhension, des
relations compliquées et j'en passe... Ses films sont forts et partagent
une écriture divine, à tel point que le spectateur ne mettra pas
longtemps pour s'infiltrer dans la tête du ou des personnage(s)
présenté(s). Dans l'ensemble, tout est bien retranscrit, "Je ne suis pas
là pour être aimé" s'attaque donc aux situations sociales et familiales
tout comme son dernier film, "Quelques heures de printemps" (où ce
dernier sera bien plus fort encore) et ne lassera pas par cette
observation réfléchie et traitée avec talent. Que le film soit notre
tasse de thé ou non, il sera impossible de reprocher un quelconque
manque de finesse et de réalisme.
3,5/5

lent et ch...

Pas d'intrigue mais de la pudeur, de l'émotion, de la délicatesse. Troublant