Les Morts-vivants

Les Morts-vivants

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White Zombie est le tout premier film de l'histoire avec des zombies.
1932 et déjà des créatures assoiffées de sang ? Non, les mangeurs de chair de Romero sont encore bien loin. Ici ma créature favorite n'est qu'une personne amorphe. Son regard est vide, ses pas sont lents, et elle ne fait qu'obéir. Rien de terrifiant. C'est le véritable zombie tel qu'il est décrit dans la culture haïtienne qui est mis en scène : un être privé de conscience suite à un sortilège vaudou.
L'histoire se déroule d'ailleurs à Haïti et met en scène un désir infaisable mêlé à de la sorcellerie. La créature n'est pas encore le centre du récit et ne sert qu'à renforcer l'aspect mélodrame du film.

J'ai trouvé le film un poil nanardesque, surtout pour le jeu des acteurs secondaires mais aussi pour un bruitage d'oiseau semblable à une femme en pleine accouchement. Bela Lugosi en pleine forme avec toutes ces mimiques habituelles.

Tourné en quelques jours seulement, doté d'un budget ridicule, White Zombie dégage tout de même un charme, quelque chose d'onirique, voir même une aura de nostalgie.
Intéressant à voir pour sa valeur historique et son côté rétro, mais rien de transcendant cependant.

Une petite perle d'époque du genre épouvante, pour moi, qu'on ne peut
ériger en chef-d'œuvre mais qui est loin d'avoir pour seule qualité le
fait d'être le premier film mettant en scène des zombies.
Savoureux car, bien que parlant, encore empreint du charme du cinéma muet autant
dans certains plans et effets de style que dans les jeux d'acteurs qui jouent néanmoins leur rôle avec pas mal de conviction au regard du peu de crédibilité de l'ensemble auquel les scénaristes n'ont pas manqué d'apporter quelques touches d'humour, histoire de faire passer la pilule.
Alors certes, ça manque de fond et d'ambition et c'est largement suranné, donc, facilement critiquable aujourd'hui mais il s'agit d'un divertissement sans prétentions quand même pas mal foutu et qu'apprécieront surtout les adeptes de recherches historiques sur l'épouvante étant, de préférence, passé par l'adoration du cinéma muet.
Les fanas des remakes modernes peuvent passer leur chemin...

Chef d'oeuvre.