Fin d'automne

Fin d'automne

COMMENTAIRES

Ozu a passé sa vie de cinéaste à raconter chaque fois la même histoire, avec de légères variations : il nous parle des relations inter-générationnelles, de leurs responsabilités réciproques inhérentes, et des interrogations existentielles que suscitent pour ces relations le basculement du monde ancien et traditionnel à celui de la modernité.
Dans ses films, les femmes occupent toujours une position centrale, soit qu'elles cherchent à s'émanciper et trouver une place égale à celle des hommes, soit qu'elles sont les garantes d'une société certes ancienne et déjà révolue, mais au sein de laquelle elles jouent un rôle protecteur et profondément aimant.
Les hommes quant à eux, n'ont souvent que le choix de suivre le cour des choses, imposé avec bienveillance par celui des femmes. Sans doute l'acceptent-ils, et c'est bien ainsi.
Ozu dans tous ses films a su capter ce basculement vers une société plus humaine, plus égalitaire, plus juste. Il a su le dire avec calme et apaisement, sans s'arc bouter sur des principes d'un autre temps où les hommes régnaient en maîtres absolus.
Son cinéma est en cela profondément en avance sur son temps, et même sur celui d'aujourd'hui
Il y a chez lui un humanisme “en toute simplicité” auquel nous ferions bien de nous référer.