Capitaine Achab

Capitaine Achab

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Cette histoire est une page de littérature du XIXème. Un récit poétique aux nuances libertines. Entre deux notes de musique et les origines du monde selon Gustave Courbet se dresse le portrait d'un homme de pleine mer. Un homme seul, terni par la vie et coupé du monde, attisé par l'appel du grand large. Philippe Ramos nous invite pour un voyage intimiste dans les arcanes d'une légendes: Moby Dick et son chasseur dévoué, le Capitaine Achab, illustre personnalité indéchiffrable de son époque. Sous une douceur apaisante narrée de vers romanesques naquit la grandeur d'un homme. L’œuvre d'Herman Melville se déploie sous nos yeux en 5 chapitres pour une mise à nue émouvante. La mise en scène ne laisse pas indifférent; levé de rideau sur un corps dénudé, inerte, dévoilé sous un lent traveling. La mort aux accents poétiques, presque aériens. L'influence picturale du claire/obscure nous guide à travers cette odyssée improbable, depuis l'innocence vagabonde d'un jeune garçon à l'obstination aveugle d'un cœur devenu de marbre. Le scénario se déroule comme un long fleuve tranquille sous des teintes baroques et authentiques sans pour autant nous submerger d’ennui. Dans un esprit manichéen, le cinéaste nous amène progressivement à l'affrontement final, sans débordement de violence, tout en finesse. Du cinéma français à caractère d'auteur sous des ères de téléfilm du dimanche. Apaisant et envoutant. 3/5