White Tiger

White Tiger

COMMENTAIRES

Cette excellente histoire est en fait plus un compte fantastique et philosophique qu'un film de guerre.
Pour
les détails techniques, les tigres étaient de très gros chars allemands
au blindage remarquable, mais ils s'enlisaient dans la boue des plaines
Russes en raison de leur poids, de la faiblesse de leur moteur en
regard de leur masse. Les Pz IV et les chars Hernault-Somua pris aux
Français après l'armistice de 1940 étaient préférés par les chefs de
blindés allemands, les premiers pour leur rapidité et leur maniabilité,
les seconds pour leur vitesse de pointe et leur protection. Si les
canons de 88mm des tigres étaient efficaces contre les chars américains,
ils étaient trop faibles pour le blindage des T34/85 équipés, de canons
de 85mm curieusement plus perforants. A la fin de la guerre on trouvait
des PPSH et des MP40, dans tous les corps d'armée, y compris chez les
américains, dont la Thompson était parfois à cours de munition quand
l'intendance suivait mal. Enfin le seul char Allemand qui aurait pu
arrêté une attaque de T34/85 seul était le Panther II, mais il y en
avait peu, et le Joseph Staline 2, un monstre au canon de 120mm pouvait
le mettre rapidement HS.
En dehors de tous ces détails qui pourraient
mettre à mal le réalisme du film s'il n'était pas d'abord fantastique,
ce dernier demeure un petit chef-d'oeuvre de reconstitution pour les
batailles et les effets des tirs de canon sur les véhicules blindés.
Surtout qu'il a été réalisé sans aucun effet numérique. Tout est
pyrotechnique, peinture sur verre, rotoscopie et explosion de maquettes
grandeur nature. Les T34/85 du film sont issus de deux brigades de
réserve de ces chars modernisés et toujours en service en Russie, une
reconstitution de Tigre IV sur un châssis de T72 a été construite, un
régiment d'artillerie a déployé quinze de ses pièces lourdes pour la
bataille de la Vistule. Comme le front mesurait 800 km, la bataille du
film n'étant qu'une section de cette grande offensive, les moyens
déployés pour la récréer sont parfaitement adaptés.
La compréhension
de l'histoire, de ses tenants et de ses aboutissants, nécessitent
simplement un regard distancié sur la guerre, et la capacité à
s’interroger sur les forces réelles qui la déclenchent et
l'entretiennent malgré les souffrances qu'elle engendre. Peut-être le
tigre blanc, char mais aussi animal symbole de férocité insensible en
Russie, a-t-il trouvé dans le soldat miraculé un adversaire à sa taille
"spoiler" qui le combattra de nouveau, dans "20, 30,40,50 ans" comme il
est dit dans le film "fin de spoiler". En tout cas, un film qui amène
beaucoup de thèmes de réflexion avec beaucoup de subtilité ...

Pour information, 3 Tigre (P) ont été envoyé sur le front Russe. L'un d'entre eux est notamment connus pour avoir servie de char de commandement.

J’ai regardé « White Tiger »
sur Canal (diffusé le 09102013).
Je m’attendais à un film dans la lignée du « Stalingrad »
de Jean-Jacques Annaud, c’est-à-dire à une intrigue reposant sur un duel dont
la fin était prévisible. S’agissant d’un film russe, traitant de la seconde
guerre mondiale, un point de comparaison s’imposait, celui de l’excellent film « La
Bataille de Brest » d’Alexandre Kott. « White Tiger » est un
film très intéressant mais qui souffre de plusieurs problèmes : d’abord, à
mon avis, le manque de moyens de son réalisateur ; ensuite, en ce qui concerne
la narration, une certaine indécision quant au genre de message que le film est
censé délivrer. Il y a plusieurs scènes superbes comme celle de l’hôpital de
campagne improvisé ou encore celle, vers la fin du film, d’une rue de Berlin,
aux immeubles en ruines, dans laquelle défile une cohorte de prisonniers sous
le regard d’une vieille femme hagarde qui a tout perdu. Ce qui est intéressant
c’est de voir la manière dont sont décrites les conditions de vie de l’Armée
rouge durant cette période. Cependant certaines scènes sont limitées par les
moyens dont disposait le réalisateur : des plans serrés sur quelques chars
qui attaquent rendre difficilement compte d’une offensive d’envergure, préparé durant
à peine quelques secondes par une poignée de canons. Ni l’artillerie lourde, ni
les fameux orgues de Staline (katiouchas) n’interviennent pour écraser l’adversaire.
Ce qui peut dérouter un spectateur qui s’attendait à un film d’action à l’américaine,
c’est le brusque basculement de la narration : Naïdenov et son équipage affrontent dernière fois le char ennemi dans un combat indécis ; la bête est blessée mais n’est pas morte. L’explication viendra après la victoire, lorsque Naïdenov décide de continuer seul à traquer le char ennemi qui, dit-il, « pourra resurgir n’importe quand, dans vingt ans ou dans cent ans » s’il n’est pas détruit. On comprend alors que ce char symbolique représente le nazisme. Comme dirait Brecht, « le ventre est encore fécond d’où a surgi la Bête immonde ». Après la dernière scène d’action, on assiste à la reddition de l’Allemagne, scène d’anthologie dans laquelle le Maréchal Joukov
humilie l’état-major nazi (on peut regretter que l’accent ne soit pas mis sur
la présence des Français –De Lattre notamment- à cette signature, ce qui irrita
profondément Keitel). Suit une scène particulièrement savoureuse, où l’amiral
von Freudenburg et le général Stumpf s’entretiennent avec le Maréchal Keitel au
cours d’un dîner qui leur est offert par les soviétiques : l’inanité de la
conversation de ces vieillards ravagés par l’âge, par la défaite, par l’incapacité
de penser par eux-mêmes, à une valeur démonstrative : c’était donc cela
ces êtres qui prétendaient appartenir à la race des seigneurs ! On notera
que ces morts-vivants, véritables momies, redoutent d’être empoisonnés par les
Soviétiques ; le passage où Keitel se risque pitoyablement à goûter les « fraises
givrées à la crème » est hautement comique. Cette seule scène suffit à sauver
le film.
En revanche, la scène par laquelle se clôt le film me semble très ambiguë, voire
discutable : c’est un retour en arrière explicatif (dans les premières
secondes, elle semble incompréhensible tant elle bouleverse la chronologie
filmique : Hitler aurait-il survécu ?) ; on y assiste en fait à un
des célèbres entretiens au cours desquels Adolf Hitler exposait sa philosophie
à Albert Speer. Le cinéaste a eu probablement du mal à trouver de parfaits
sosies des personnages historiques : Speer, quoique reconnaissable,
apparait nimbé d’ombre, ce qui dissimule en partie les traits de l’acteur
chargé de l’incarner. Hitler développe l’idée que la guerre est « l’hygiène
du monde » et que la postérité reconnaîtra la justesse de ses projets :
n’a-t-il pas ouvertement osé faire ce que les nations hypocrites souhaitaient depuis
toujours dans leur for intérieur, exterminer les Juifs et détruire la Russie,
ce pays obscur et ténébreux. Cette scène provoque un malaise profond. Ne
serait-ce que parce qu’elle proclame que la guerre est intimement ancrée dans
le cœur de l’homme et que, tôt ou tard, elle resurgira, de façon inéluctable. Le
but du réalisateur est-il de souligner que Naïdenov avait raison de vouloir
continuer sa croisade malgré la fin des hostilités, car le Mal est toujours
tapi dans l’ombre ? Malgré tout, on s’attendrait à une condamnation bien
plus radicale, surtout de la part des Russes qui ont subi de manière massive
les atrocités nazies.
Du point de vue de la couleur historique, on peut remarquer que le commissaire
politique, le capitaine Fedotov, se promène dans l’une des 43 728 jeeps Willys ou Ford que les USA ont envoyées en URSS au titre du prêt-bail,
qu’il utilise une « Schmeisser » prise à l’ennemi (cas courant), que les costumes soviétiques sont parfaits, portés parfois avec élégance au milieu de la boue (du moins en ce qui concer'ne les officiers...). L’équipage choisi pour
piloter le char russe reflète bien les différentes ethnies de la CCCP. L’hôpital
de campagne improvisé, les cadavres carbonisés des tankistes sont bien vus. En
revanche, les acteurs russes déguisés en Allemands passent mal. La superbe
scène de la colonne de prisonniers allemands dans la rue de Berlin ne montre
pas d’enfants-soldats ni même de vieillards enrôlés dans les dernières heures
pour défendre la capitale et ces vaincus ont l’air en trop bonne santé.

En définitive, le film paraît raté en raison même des problèmes que j’ai soulignés.
On hésite en effet entre un film de guerre traditionnel et la volonté de faire
passer un message dont le contenu brouillé et indécis laisse un malaise. Je
retiens la prestation de l’acteur qui joue le capitaine Fedotov (Vitali
Kichtchenko), excellent dans son rôle.

Par contre le ferdinand emportait bien le canon de 88 mm PaK 43 L71

Ah non, l'armement que se partageaient le tiger et le tiger P était le fameux 88 mm L56, dérivé antichar de la pièce de FlaK du même calibre. Pour ce qui est du ferdinand, il a été conçue sur les 90 châssis de tiger P produits, ceux-ci ayant été recalés.

Surtout que le tiger P dont il est question n'a jamais combattu ^^ ,c'est le tiger qui lui a été préféré au planche de chez porshe....c'est le même canon fantastique de 88L71 ou 70 je sais plus mais en revanche la caisse n'a jamais été celle de chez ferdi porshe ^^

@ part ce détail vite fait je regarderai ce film avec plaisir ;)

Autant l'avouer tout de suite : le film nous laisse sur notre faim.
Les longueurs sont souvent pénibles.
Mais les batailles de char permettent de sauver le film et d'en faire un divertissement agréable.

Film spécial avec quelques incohérences. Ceci dit, se laisse voir sans déplaisir.

Les américains ont fournis du matos aux Russes. On pouvait trouver des Shermans Russes. Pour le MP40 beaucoup de russes en utilisaient (à l'inverse les allemands utilisaient des ppsh). C'est vrai qu'en on voit beaucoup dans le film. Mais je me dis qu'ils sont tankistes, et donc le mp40 à une crosse rétractable, donc plus pratique à ranger dans un tank?

Pour ce qui est du film, et bien je ne sais pas quoi en penser!!!
Autant la première partie du film est sympa. Avec des combats de chars et un scénario original. C'est pas un chef d'oeuvre, mais ça sort de l'ordinaire.
Par contre la 2nd partie je n'ai rien compris! Pourquoi le réalisateur passe de 1943 avec des combats à la capitulation Allemande? Pourquoi filmer la scène de la capitulation? ça sert à quoi dans le film? Toutes les scènes à la fin du film sont complètement décalé par rapport au film. L'histoire c'est censé être un char allemand mystérieux qui surgit de nulle part et qui est traqué par les russes... Donc incompréhension pour ma part.

Esprit rationnel passe ton chemin!!!! Pourtant je suis resté jusqu'au bout sans m'ennuyer mais avec beaucoup de questions qui resterons pour toujours sans réponse !!!!!! alors faites vous votre idée par vous même en effet il est très difficile de recomander ou de déconseiller ce film !!!
Ma note 2.5/5

"Fantastique" ? Vraiment ? J'ai rien vu passer ! La présence du Dieu des tanks peut-être ?!

Peut-être une explication, sûrement peu probable, pour la MP40 : le gradé l'a peut-être ramassé sur un Allemand ? C'était courant, je pense, de ramasser l'arme d'un mort lorsqu'on n'a plus de munitions dans la sienne :)

Un film de guerre mystique ce n'est pas courant :)
L'intrigue est légère et mal ficelée et on ne s'arrête pas à une incohérence près.
Des moments grandiloquents et des personnages carrcaturaux au possible.
L'intrigue est censée débuter en 43…fin de la guerre ah bon? puis saute à la capitulation allemande à Berlin: narmol quoi :/

Seul point qui relève peu l'ensemble ce sont les moyens mis en oeuvre: on ne lésine pas sur le T34 et on en aligne même par demi douzaine. A coté de ça les Jeep sont américaines et pas GAZ et le gradé se trimballe sans qu'on sache pourquoi avec une MP40 comme arme: cherchez l'erreur…
Le final est particulièrement ridicule avec Hitler himself: gros budget je vous dis :D