Metropolis

Metropolis

COMMENTAIRES

Imparfait à mon gout mais il fait partie d'une révolution cinématographique et est un incontournable de la SF qui ne dépayserait pas 97 ans plus tard. La qualité technique du film est une des plus incroyable que j'ai jamais vue et c'est une pure merveille. 4.5/5.

[Ma critique - avec spoilers]

Etrange expérience pour moi que la découverte de ce classique des années 20 et précurseur des films de science-fiction.
Dans ce film qui se charpente en 3 découpages succincts (Commencement, interlude, furioso) je l'ai entamé par un premier acte en noir et blanc dans sa version Anglaise. J'ai poursuivi le trait en Version Française et colorisée.

Sur ce premier aspect, le constat est implacable. La version noir et blanc est de loin celle qui m'a le plus emballé, en la consolidant dans sa représentation vintage, celle qui l'a vu naître. La version couleur est arrivé en 1984, avec une toute nouvelle Bande son rock new wave qui l'accompagne tout du long et si elle a su convaincre certains, ce n'est pas mon cas.
Le fait d'avoir switcher d'une version à l'autre en quelques secondes m'a permis d'analyser cela instantanément sans avoir un avis tronqué du fait d'un visionnages espacé dans le temps entre ces deux versions.

Bien trop criarde et avec un manquement important dans la finesse de sa mise en couleur, elle perce la rétine. Le jeu de lumière perd dès lors toute sa saveur. Giorgio Moroder le responsable de ce changement s'amuse en plus à nous jouer le jeu de la quadrichromie dans plusieurs séquences. En passant du jaune, au bleu, puis au rouge etc ... en l'espace d'une poignée de secondes il nous aveugle de ses couleurs flamboyantes. Si vous hésitez un instant entre les deux moutures, n'hésitez plus, revenez aux fondamentaux, Le Ying et le Yang est fait pour vous.

Cette première analyse de post-production faites, il est temps de se demander si celui qui est canonisé comme étant le "plus grand film de science-fiction de tous les temps" via son affiche le mérite t-il vraiment ?

Près de 25 ans avant lui "le voyage dans la lune, court métrage Français de science-fiction voyait le jour. Une minorité à sans doute vu ce film, mais une grande majorité connait l'affiche iconique qui l'illustre, celle de l'obus qui éborgne l’œil de la Lune. Ce fût le premier film de science-fiction de l'histoire du cinéma.
Plusieurs films se sont succédés dans ce registre, dès lors "Métropolis" n'a rien inventé, mais il l'a magnifié. A la manière des Anglais qui ont inventé le football, les brésiliens eux l'ont sublimé. Et c'est dans ça que ce film est pour beaucoup un intouchable du cinéma.

C'est effectivement l'une de ses grandes qualités. Il est sorti durant la période faste du cinéma Allemand, ou l’expressionnisme, mouvement créatif nouveau se faisait la part belle. Fritz Lang, également réalisateur de "M le maudit" (qui emprunte lui aussi son inspiration à ce courant artistique) en a tiré profit en l'agglomérant avec le surréalisme de la science-fiction, lui conférant un style si particulier.

Dans cette métropole tentaculaire ou les réseaux de circulations se font sous la terre, à la surface et dans les airs nous rappelant grandement la ville chérie de Batman, l'opposition entre les classes est savamment mis en scène.
Les CGI de l'époque avec la méthode du miroir incliné pour donner une impression vertigineuse aux spectateurs est diablement réussie. Dire qu'on s'y croirait presque ce serait un tantinet exagéré, le film a presque 100 ans quand même .. Mais la réalisation sur cet aspect est impeccable, ce genre de décors nous n'en verront plus, c'est terminé, baisser le rideau. Voila pourquoi il faut s'en émerveiller.

Et puis, au cœur de cette immense mégapole, la pyramidale Tower Babel, référence biblique du désir insatiable de l'homme à vouloir assouvir ses désirs de gloires et de puissances. Elle surplombe la ville à la manière d'un dictateur qui s'élève au dessus du peuple. Le fait de la filmer en contre plongée accentue ce sentiment. Le scénario du film, la façon dont est bâtit cette métropole sur deux étages, et la façon de la filmée pourrait expliquer pourquoi ce film à l'époque était qualifié de pro Nazi est pourquoi il a suscité l'admiration d'Adolf Hilter. Il voyait en Lang, l'ambassadeur du cinéma Nazi dans les années à venir, avant que celui-ci prenne la fuite loin de l'Allemagne et de l'avènement du parti tyrannique. Il a été bien inspiré pour le coup notre ami.

Une fois la toile de fond posée, il en reste un scénario efficace. L'idée d'une ville scindée en trois niveaux reliée par des ascenseurs, c'est très bien vu. Et la différence entre les effets de lumières d'un niveau à l'autre également. Pour le reste c'est du plus classique mais ça fait le taf.
Malgré tout, le film ne restera pas dans les mémoires par le déroulement de son histoire, c'est loin d'être le film le plus captivant que j'ai eu à voir de ma vie.
S'il inspire tant, encore aujourd'hui, c'est pour tout ce que J'ai pu mentionner au préalable l'élevant au rang de mastodonte du cinéma.

En voici quelques exemples : Le design de C3PO nettement inspiré de celui de Maria. Métropolis chef lieu de l'univers de Superman. Blade Runner, dont je vais parler prochainement car il s'agira de ma prochain critique, a une réplique conforme à l'un des grattes-ciels du film, l'un des jeux les plus cultes de l'histoire : Final Fantasy VII qui reprends le concept Ville haute/ville basse, dans un univers futuriste ...

Un film à voir au moins une fois pour comprendre l'influence qu'il a eu dans le cinéma d'aujourd'hui.

Ma note : 3/5

Enfin vu aujourd'hui. Il faut bien une première fois.

C'est... Exceptionnel.

J'avais un peu peur, idiotement j'avoue : 1927, un film muet, 2h30 dans sa version restaurée...

Je pensais que j'allais devoir affronter un vieux monument poussiéreux, trophée obligé de toute culture cinématographique, mais qu'on cite surtout pour se donner un genre.
J'aime bien me tromper à ce point : ça donne de retentissantes surprises dans mon parcours de cinéphile.
Car ce n'est pas seulement un film "historique". C'est un film majeur, fondateur. Démesuré.

Bien sûr, sur 2h30, il y a quelques baisses de régime, notamment au milieu.
Le rythme particulier des films muets peut déconcerter un peu, au début. Mais dès les premières minutes, on ne peut qu'être fasciné par ce sens flamboyant de l'image, par le lyrisme de ce fameux "expressionnisme Allemand".
Comme si l'on assistait à une gigantesque et pharaonique pièce de théâtre, mais au lieu d'en percevoir tout l'ensemble en permanence, c'est par l’œil du réalisateur et par sa caméra que l'on regarde.

Et c'est grandiose ! Chaque plan semble tiré d'un opéra Wagnérien.

Dommage que le muet ne parvienne pas toujours à restituer, pour un esprit cinéphile moderne, toutes les articulations du scénario, et une petite déception personnelle pour la fin en Happy end, que j'aurais préféré plus sombre.

Mais sinon c'est un chef d’œuvre indiscutable du cinéma, maintenant je sais pourquoi, et je peux le dire haut et fort.

J’ai fait un commentaire il y a 6 ans déjà.... Hier je suis allé voir le dernier Avengers.
Et ce soir revu Métropolis.
AH AH AH ! finalement peu de choses à modifier de ma précédente critique, si ce n’est qu’avec le recul j’ai été dur sur le scénario et l’histoire que je trouvais trop manichéenne. Quelles réflexion et intelligence finalement avec ce que j’ai vu hier (et pourtant, fils des années 80, que j’aime les films de super héros !). Quant aux effets spéciaux, sans CGI, il y a plus de 90 ans, Lang faisait aussi bien sinon mieux.

Le magazine américain Empire le classe à la douzième place
dans son classement des « 100 meilleurs films du cinéma mondial » en
2010. Il est listé à la deuxième place dans son classement des 100
meilleurs films muets.

La version restaurée de 2002 est récompensée par le New York Film Critics Circle Awards d'un prix spécial lors du Kino International pour la qualité de sa restauration.

Le point de départ du grand cinéma, il y a presque 100 ans. Chapeau bas! Un visionnaire comme Fritz Lang n'est pas encore né.

ca c est du Film !!!!! on plus largement du Cinema

Un film culte !

C'était un visionnaire ce Fritz Lang.

Un chef-d'oeuvre absolu : le plus beau film du monde !

Déçu par l'orientation de l'histoire. Le décor S-F est un prétexte pour dénoncer le taylorisme, comme le fera également Chaplin dans "Les Temps modernes".
On ne voit que très rarement la ville Metropolis. On reste dans les souterrains, donc c'est beaucoup moins grandiose.
2.5/5
Je ne peux pas mettre moins, car c'est le film qui a amené la S-F et dont beaucoup s'inspirent encore aujourd'hui.
Mais je n'ai pas été sous le charme, ça arrive.

Enfin vu! Absolument génial!
Des images impressionnantes, une très bonne musique et les thèmes fondateurs de la S-F toujours aussi forts!
5/5