Dites-lui que je l'aime

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Un essai percutant sur la folie passionnelle, un film pertinent de Claude Miller qui a bénéficié d'une interprétation admirable jouée par le trio Depardieu, Miou Miou et Dominique Laffin, dont on regrette la disparition prématurée...

J'ai découvert ce film pour la 1ère fois en 2000 car à l'époque je me suis intéressé à la filmographie de Claude Miller dont j'ai apprécié la grâce et la justesse dans "L'effrontée", "La petite voleuse" et "L'accompagnatrice" et j'ai tout de suite été subjugué par cette histoire d'amour qui vire à la folie, un thème rarement abordé avec justesse au cinéma. On reconnaît déjà là le style épuré et sans esbroufes de Claude Miller dès ce deuxième long-métrage réalisé en 1977. Et que dire du talent des acteurs tout simplement magnifiques qui offre à Gérard Depardieu un rôle complexe et subtil dans la peau de ce comptable amoureux de son amie interprétée par la sensible et regrettée Dominique Laffin sans oublié la toujours sublime Miou-Miou et le surprenant Christian Clavier dans un rôle qui devait être attribué au départ à Michel Blanc L'histoire qui tourne autour de deux amours contrariés entre David Martineau (Gérard Depardieu) qui aime Liz (Dominique Laffin) une amie d'enfance, déjà mariée, dont cet amour n'est pas réciproque et de Juliette (Miou-Miou) sa voisine amoureuse de lui qui fait tout pour attirer son attention alors que ce dernier l'ignore. On sent que cet amour impossible va mal finir pour David aveuglé par l'orgueil et l'obstination, refusant un bonheur qui pourtant lui tant la main sous les traits de Juliette. La scène finale dans la piscine est d'une beauté lyrique, poétique et envoûtante. Une véritable tragédie psychologique magnifiée et filmée avec beaucoup de grâce par l'un de nos plus grand metteur en scène. Un chef-d'oeuvre qui mérite d'être (re)découvert malgré un échec non-mérité à l'époque de sa sortie et revoir aussi le talent et la beauté diaphane de Dominique Laffin, boulversante, disparue tragiquement en 1985.