Frenzy

Frenzy

COMMENTAIRES

Excellent thriller injustement boudé par la critique (et François Truffaut) qui tient en haleine le spectateur de bout en bout !

Un bon thriller comme on aime. Intrigue simple, atmosphère d'époque très bien rendue, quelques rebondissements et une fin attendue.

Londonien découvre un corps flottant inanimé dans l'eau, avec une cravate nouée autour du cou... et ce genre de meurtres devient récurant dans la capitale anglaise...

Les années passent, les temps changent mais Hitchcock lui, reste fidèle à lui-même. Alors au crépuscule de sa carrière, il réutilise à nouveau le concept de l'homme innocent accusé à tort qui voit tous les éléments l'accuser, comme dans La Mort aux Trousses, La loi du Silence ou La cinquième colonne auparavant. Ici c'est Richard Blaney, tout juste virer de son travail de barman, un homme normal qui pourrait se fondre dans l'immense foule de Londres mais qui va notamment voir son passé jouer contre lui. Hitchcock ne le lâche pas, braque sa caméra sur lui, observe sa façon de faire et la façon dont il va, peu à peu, se retrouver dans plusieurs situations délicates.

Hitchcock nous immerge dans un Londres malsain où un criminel rôde avec une violence qui plane sur la capitale anglaise. D'ailleurs c'est aussi via ce point de vue-là que Frenzy est vraiment intéressant, la façon dont le réalisateur anglais capte la vie et les infrastructures de Londres. Assez vite, le metteur en scène de Psycho nous dévoile qui est le meurtrier et il joue avec cet élément pour créer des liens entre les personnages et encore mieux nous surprendre. D'ailleurs il n'hésite pas à créer des intrigues secondaires, notamment avec l'inspecteur de police et sa femme apportant une petite touche de légèreté qui est clairement la bienvenue (notamment lorsqu'elle l'utilise comme cobaye de ses plats) ainsi qu'un panorama de la vie londonienne dans ce milieu-là à l'époque. On ressent aussi dans Frenzy une certaine liberté dans le ton où Hitchcock peut enfin montrer la nudité à l'écran et aborder, de manière frontale, la frustration sexuelle.

Tout est orchestré avec brio par Hitchcock, il ne laisse strictement rien au hasard. L'intrigue est parfaitement bien ficelée, sachant allier efficacité, suspense, humour noir et ambiguité, tandis que sa mise en scène est à la hauteur, sachant notamment mettre de la tension lors des moments adéquats. Il passe ingénieusement d'un point de vue à un autre, nous mettant à la place de divers personnages sans pour autant en sacrifier. Chaque cadre et plan est bien rempli, il n'hésite pas à jouer sur d'infimes détails et ça marche, tout comme on peut apprécier la fluidité de ses mouvements de caméra. Plusieurs scènes sont marquantes, à l'image de l'introduction, de la séquence des "patates" ou le plan-séquence du maître lorsqu'il descend les escaliers de l'appartement de Rusk.

Hitchcock signe avec Frenzy ce qui est pour moi son dernier grand film, une dernière grande pierre dans un immense édifice, l'un des plus beaux et grandioses qu'il m'ait été donné de découvrir. Ici, il nous immerge dans un Londres étouffant qu'il exploite à merveille pour nous conter cette histoire de faux coupable avec intensité, intérêt, humour noir et efficacité.

un film carré bien interprété et mis en scene mais qui sur le fond m'a laissé une impréssion plutot mitigé en particulier la fin qui est vraiment d'une banalité deconcertante,dommage.

1.5/5 Mauvais. Frenzy, l'un des derniers Hitchcock est cousu de fil blanc. Des le debut on nous présente les 2 personnages, le gentil blondinet et le moustachu alcoolique, inutile d'expliquer la suite. Quelques cadres de fesses par ci par la pour choquer la populace, une scène de strangulation facon Hitchcock à savoir: ridicule mais intelligemment masquée par une musique stridente. Il n'y a pas à dire tout sonne faux dans Frenzy, entre les raccourcis scénaristiques [spoiler]le départ en italie, l'hopital, le jugement[/spoiler], quelques plans dégueulasses avec un jeu de lumière 10 ans en retard, le désintérêt total du spectateur pour les victimes condamnées dès les dix premières minutes, et bien sur le compagnon n'exprimant pas la moindre peine face au malheur. [spoiler]il ne manquait plus qu'un "happy end" capilotracté[/spoiler].

Revisionnage au final !
Même avis que la première fois, pas le meilleur Hitchcock et ça on l'entendra un peu partout. Pourtant ça en reste tout de même un très bon film pour l'avant-dernier long métrage du maître du suspense.
Un polar, thriller rondement bien mené où est entreposé à la sauce du cinéaste un excellent dosage d'humour macabre et de suspense. Régalé également par une très bonne réalisation d'ensemble, une bonne mise en scène et un scénario plutôt sombre qu'il met en scène avec sa maestria coutumière.
Mais il aurait pu encore plus briller si l'eut été employer une bande son plus présente et si le casting avait été plus reconnu car ce ne sont pas des acteurs que l'on a souvent vu, mais il faut avouer que les performances de Barry Foster qui donne envie de rentrer dans l'écran déjà tellement il est moche et qu'on a envie de lui foutre bien plus qu'une beigne, Jon Finch, Barbara Leigh-Hunt, Anna Massey et Alec McCowen sont très bons.

Ma note : 8/10 !

Très bon film avec une fabuleuse ambiance, un très bon Hitchcock. 4/5

Pas le meilleur film du maitre mais ca reste un très bon thriller, vraiment bien ficelé et inventif (avec certaines scènes géniales, notamment dans le camion).

Très bon film. L'un des meilleurs d'Hitchcock.

Pas son meilleur film, mais très bon, a voir.

Si ce film est le premier où hitchcock a eu des problémes avec la censure c'est bien parce que c'est le premier avec lequel il n'en a pas eu avant la sortie en salles! hitchcok a eu des démélés toute sa vie et plus particulièrement aux Etats unis à partir de 1942 avec les censeurs de toute sorte ; le code hayes, les contraintes de happy end par les producteurs, bcp de puritanisme et encore n'a t-il pas connu l'emergence des lobbys de toutes sortes à partir des annés 70 sur les postures intellectuelles obligées sur les femmes, les gays , les noirs et autres soi-disantes minorités. Si ce film présente un interet considérable c'est que Hitch revient dans son pays natal au moment de cette folie d'émancipation dont Londres est alors le symbole: cela nous donne un aperçu de ce qu'il aurait été capable dans une autre époque, en donnant libre cours à son imagination morbide. Il revient à ses premières obsessions de viol et de meutre sadique déja entrevues dans ses films muets et la scéne de viol tournée est un bijou d'humour noir(qui ne passerait sans doute pas aujourd'hui c'est vrai)